Et compte tenu de l'exotisme de l'attelage constitué, c'est sûrement vrai ! L'équipe a appliqué la théorie des portefeuilles et l'hypothèse d'efficience des marchés, en intégrant plusieurs paramètres dont la valeur marchande des joueurs de chaque équipe, la dynamique des performances récentes et les parcours historiques. De quoi aboutir à trois portefeuilles, l'un baptisé "sanctuaire" et comprenant les équipes susceptibles d'atteindre les demi-finales : France, Espagne et Brésil. Un autre à bêta-faible avec des outsiders (Pologne, Uruguay, Danemark) et un troisième comprenant des équipes inattendues avec un potentiel de surprise élevé (Pérou, Sénégal).

Evacuons rapidement le suspense : la modélisation de Nomura donne la France gagnante face à l'Espagne. Le Brésil remporterait la petite finale contre la Pologne. Une position non-consensuelle puisque les bookmakers classent le Brésil au premier rang (22,2%), devant l'Allemagne (20%), l'Espagne (16,4%) et la France (15,4%), sur la base des statistiques de la semaine dernière
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Inutile de regarder la compétition, vous connaissez déjà les résultats (source : Nomura)
 
Pourquoi la France ?

Les Bleus sont 7ème au classement FIFA et 4ème au classement ELO. C'est l'équipe dont la valorisation est la plus élevée sur la base du prix de transfert théorique de ses membres (1,076 milliard d'euros), des prix d'ailleurs relativement stables, avec une distribution équilibrée. Ses 23 joueurs évoluent dans les cinq ligues majeures (Espagne, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, France), son groupe (Danemark, Pérou, Australie) est relativement facile et son chemin vers la finale est crédible. Le principal point négatif de l'équipe est une relative inexpérience (26ème position sur 32 avec 25 sélections en moyenne, à comparer aux extrêmes de 62 pour le Mexique et 19 pour la Tunisie), qui n'est pas rédhibitoire aux yeux de la banque.

En bonus, la valeur marchande de chaque équipe en millions d'euros, avec les ratios de distribution :
 

Source Nomura et Transfermarkt.com