PARIS (Reuters) - Les groupes américains Pfizer et Eastman ou encore l'allemand BASF ont dévoilé lundi une série d'investissements en France à l'occasion d'une journée dédiée à l'attractivité de la France organisée par le président Emmanuel Macron.

La France devait ainsi annoncer au fil de la journée 21 projets d'investissement d'entreprises étrangères dans le pays, représentant un montant total de quatre milliards d'euros et 10.000 créations d'emplois notamment dans l'industrie chimique, la santé et l'industrie agroalimentaire.

Le directeur général de Pfizer, Albert Bourla, a annoncé un investissement de 520 millions d'euros sur cinq ans en France et un partenariat avec le français Novasep pour une partie de la production mondiale du principe actif de sa pilule anti-COVID 19.

De son côté, le groupe chimique Eastman, dont le PDG Mark Costa a rencontré lundi matin Emmanuel Macron, a dit projeter d'investir jusqu'à un milliard de dollars (875,2 millions d'euros) pour construire en France la plus grande usine de recyclage moléculaire des plastiques du monde.

Emmanuel Macron s'est rendu dans l'après-midi dans le Haut-Rhin, où le groupe allemand BASF a annoncé un investissement de 300 millions d'euros pour une usine de HMD, un précurseur plastique utilisé dans les technologies de mobilité.

"Vous allez faire de ce site un champion européen", s'est félicité le chef de l'Etat.

À moins de trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, à laquelle il n'est pas encore officiellement candidat, Emmanuel Macron n'a pas laissé passer l'occasion de souligner que ces investissements avaient été rendus possibles par les réformes menées par son gouvernement depuis le début du quinquennat, et encouragés par le plan de relance "France 2030" qu'il a présenté en décembre.

Six ministres se sont déplacés parallèlement dans toute la France pour présenter d'autres projets parmi les 21, comme la relocalisation d'une activité de semi-conducteurs du belge X-Fab dans l'Essonne pour 60 millions d'euros, ou pour faire le point sur des projets déjà annoncés.

Depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a introduit une série de réformes pour réduire la pression fiscale sur les entreprises et rendre le marché du travail plus flexible, une politique qui lui a valu l'étiquette de "président des riches".

(Rédigé par Blandine Hénault, Michel Rose et Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)