PARIS, 15 mars (Reuters) - Le résultat du régime des retraites complémentaires du secteur privé Agirc-Arrco a poursuivi son amélioration l'an passé avec un déficit technique - la différence entre ressources et charges - ramené à 1,9 milliard d'euros, contre 2,9 milliards un an plus tôt, selon des données provisoires publiées vendredi.

En intégrant des éléments exceptionnels - pour -0,4 milliard d'euros en 2018 après +0,9 milliard en 2017 - et des produits financiers en forte baisse (+0,5 milliard contre 1,4 milliard), le résultat global s'inscrit toutefois en perte de 1,8 milliard d'euros, après une perte de 0,6 milliard un an plus tôt.

Les ressources, constituées pour l’essentiel des cotisations des entreprises et des salariés, ont atteint plus de 79,7 milliards d’euros en 2018, contre un peu plus de 77 milliards en 2017.

"Cette augmentation est la conséquence principalement d’une bonne conjoncture économique, caractérisée par une progression de la masse salariale globale de l’Agirc-Arrco", soulignent les caisses dans un communiqué.

Les charges, composées pour l’essentiel des allocations versées aux retraités, se sont élevées dans le même temps à 81,6 milliards d’euros, 1,9% de plus qu'en 2017.

Les réserves de financement disponibles de l'Argic-Arrco, deux caisses qui ont fusionné le 1er janvier dernier, s'inscrivent à 59,6 milliards d'euros contre 62,5 milliards un an plus tôt.

"Avec l’amélioration du résultat technique d’un milliard d’euros par rapport à l’exercice précédent, l’Agirc-Arrco maintient son avance par rapport à la trajectoire prévue lors de la signature de l’accord de 2015", qui prévoit un retour à un résultat excédentaire à l'horizon 2020.

Selon des projections publiées récemment, ce retour dans le vert nécessitera toutefois des mesures complémentaires en plus de celles adoptées ces dernières années, via notamment des "coefficients de soutenabilité" à appliquer sur la valeur d'achat ou la valeur de service du point (qui sert à calculer les pensions) afin d'assurer la pérennité du régime. . (Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)