Ces six fabricants, qui incluent également l'allemand BSH, les italiens Candy Hoover et Indesit (désormais dans le giron de Whirlpool) et le français Eberhardt Frères, se sont concertés à deux reprises "lors de réunions secrètes", sur des hausses de prix de vente conseillés, a fait savoir le régulateur dans un communiqué.

L'amende, fruit d'une enquête qui a commencé en 2012, est la plus importante infligée depuis le début de cette année.

En 2012, ces six entreprises représentaient 70% du marché français.

"Les entreprises en cause n'ont pas contesté les faits et ont bénéficié à ce titre d'une réduction de sanction dans le cadre d'une procédure de transaction", a précisé l'Autorité.

"Par ailleurs, BSH, qui a sollicité la procédure de clémence et apporté des éléments complémentaires à l'Autorité, a bénéficié, en tant que demandeur de clémence, d'une réduction d'amende supplémentaire au titre de sa contribution à l'instruction."

Whirlpool, avec 56 millions d'euros, écope de la plus lourde amende. Sa filiale Indesit doit pour sa part verser 46 millions. Electrolux s'est vu sanctionner à hauteur de 48 millions.

La présidente de l'Autorité de la concurrence Isabelle de Silva, lors d'un point de presse, a précisé que les entreprises n'avaient pas contesté les amendes et que certaines d'entre elles avaient présenté des excuses au régulateur pour leur comportement.

Isabelle de Silva a également déclaré qu'elle souhaitait proposer que le gouvernement offre à l'avenir une "sorte de récompense" aux lanceurs d'alerte, à l'instar de ce qui se passe dans d'autres pays.

L'amende la plus lourde jamais infligée jusqu'ici par l'Autorité de la Concurrence remonte à 2014 : un cartel des produits de beauté avaient dû payer un total de 951,2 millions d'euros.

(Avec Benoit Van Overstraeten et Dominique Rodriguez, édité par Jean-Michel Bélot)

par Dominique Vidalon