Paris (awp/afp) - La dette publique française est retombée à 114,9% du PIB fin juin après un pic à 118,1% fin mars, a rapporté l'Insee vendredi.

En valeur, la dette publique au sens de Maastricht a toutefois augmenté de 23,7 milliards d'euros d'avril à fin juin, pour atteindre 2762 milliards d'euros. Au trimestre précédent, l'augmentation avait été de 89 milliards.

La baisse en pourcentage est "principalement due au rebond du PIB (Produit intérieur brut) lié à la reprise", explique l'Institut national des statistiques dans son communiqué.

Selon les prévisions du gouvernement dans son projet de budget pour 2022 présenté mercredi, la dette publique devrait s'élever à 115,6% cette année puis 114% l'an prochain.

Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait une limite de dette publique à 60% du PIB, que la France a dépassée à la fin de l'année 2002, pour ne plus jamais repasser en-dessous depuis.

Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s'élevait à 97,6% du PIB.

L'augmentation de la dette au deuxième trimestre est due pour 20 milliards à l'Etat, tandis que la Société du Grand Paris (SGP) y a contribué à hauteur de 2 milliards et les régions pour 1 milliard d'euros, précise l'Insee.

L'Institut indique encore qu'au deuxième trimestre "les administrations publiques ont puisé dans leur trésorerie accumulée depuis le début de la crise sanitaire pour subvenir à leurs besoins de financement", et que leur dette nette, de laquelle sont déduits les dépôts et créances détenus sur d'autres institutions, a augmenté de 68,1 milliards d'euros pour atteindre 103% du PIB.

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