Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en nette hausse mercredi, le Dax gagnant 0,63% et clôturant au plus haut niveau cette année, dans un marché indifférent au climat des affaires morose en Allemagne.

L'indice vedette a fini en progression de 77,65 points à 12.313,16 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a abandonné 0,13% à 26.003,33 points.

"Les partisans de la hausse tiennent toujours la corde à Francfort", constate Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets, alors que le Dax affiche déjà 16,61% de gains depuis le 1er janvier.

La place Francfortoise a certes été tirée par le relèvement des prévisions de SAP et l'arrivée d'un nouvel investisseur au sein de la fintech Wirecard, qui ont fait bondir les deux titres en tête d'indice.

Mais plus largement, le recul de l'euro alimente la remontée des cours "en direction des 12.500 points" sur le Dax, estime M. Stanzl, en favorisant des entreprises allemandes très tournées vers l'export.

D'autant que l'indice garde "un potentiel de rattrapage" par rapport à Wall Street, puisque les actions allemandes se sont montrées bien moins flamboyantes ces derniers mois que les titres des sociétés américaines.

Même le recul inattendu du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands, lié aux craintes du secteur industriel, n'a pas suffi "à assombrir l'humeur", souligne CMC Markets.

Les investisseurs parient déjà sur "une reprise conjoncturelle" de l'économie allemande au deuxième semestre, favorisée par la politique monétaire toujours accommodante en zone euro, estime M. Stanzl.

Côté valeurs, SAP s'est envolé de 12,55% à 114,62 euros, après avoir relevé ses prévisions de marge opérationnelle pour la fin de l'année, à une fourchette de 9,5% à 12,%, contre 7,5%-11,5% précédemment.

Wirecard a bondi de 8,50% à 134,00 euros. L'étoile montante de la finance allemande, secouée par des accusations de fraude, a annoncé mercredi l'arrivée à son capital du géant japonais SoftBank, qui va investir 900 millions d'euros, soit environ 5,6% de son capital.

Bayer, à l'inverse, a fini en queue de Dax (-2,90% à 60,20 euros), à deux jours d'une assemblée générale qui promet d'être houleuse, compte tenu de la chute du titre depuis le rachat par le chimiste allemand du géant des OGM et des pesticides Monsanto.

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