Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en baisse lundi, le Dax cédant 0,41% alors que le marché a manqué de soutien mais a été rassuré par l'absence d'une nouvelle escalade du conflit syrien.

L'indice vedette a perdu 51 points pour finir à 12.391,41 point. Le MDax des valeurs moyennes a terminé en baisse de 0,36% à 25.538,27 points.

"Les acteurs du marché restent prudents, sachant que les signaux à la Bourse allemande pourraient rapidement virer à nouveau dans le rouge si la situation devait basculer à nouveau" dans le conflit syrien, note Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

Le président américain Donald Trump a accusé la Russie et la Chine de dévaluer leur monnaie, tandis que les Etats-Unis ont continué à relever leurs taux d'intérêt.

Le billet vert a dans la foulée perdu du terrain, cotant 1,24 euro lundi. De quoi compromettre la dynamique de croissance des valeurs allemandes orientée vers les exportations.

La saison des résultats qui s'est ouverte aux Etats-Unis pourrait détourner l'attention du marché focalisé sur les risques géopolitiques.

"Peut-être qu'une série de chiffres trimestriels favorables pourraient aider à renforcer la confiance", ajoute M. Stanzl.

Lufthansa a fini en tête du Dax (+1,59% à 26,91 euros). La proposition de la compagnie allemande pour une éventuelle reprise d'Alitalia est "la plus prometteuse", a jugé lundi le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, dans un entretien au quotidien La Repubblica.

La compagnie a aussi profité d'une baisse des prix du pétrole lundi après les frappes militaires en Syrie.

Chez le chimiste Covestro, le cours de l'action a mécaniquement baissé de 1,90%, ce qui reflète le montant du dividende annuel annoncé vendredi à 2,20 euros par action. Une fois corrigé de cet effet, le titre du nouveau venu sur le Dax a progressé sur la séance de 0,87% à 78,56 euros.

Deutsche Bank a abandonné 0,85% à 11,60 euros. La BCE a demandé à la banque allemande de chiffrer l'impact d'un abandon, au sein de sa division de banque d'investissement, des activités risquées de négoce sur les marchés, a indiqué lundi le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

La demande de la BCE, une première du genre en imitant une pratique courante chez d'autres superviseurs bancaires, date de janvier. Elle a cependant été révélée alors que la banque vient de changer de patron début avril après trois années de perte et qu'elle aspire à retrouver la sérénité. Le cours de l'action a perdu 26,9% depuis début janvier.

En bas de tableau, Volkswagen a cédé 2,90% à 172,14 euros après une semaine passée en forte hausse suite au remplacement de son patron Matthias Müller par Herbert Diess.

Du coté des autres constructeurs, BMW a cédé 0,73% à 90,66 euros et Daimler 0,52% à 65,31 euros.

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