Définition et caractéristiques
 
Un ETF - "Exchange Traded Funds" - connu aussi sous le nom de "Tracker", est un instrument financier hybride qui consiste à répliquer, de façon la plus fidèle possible, la performance d'un indice coté en bourse. Il peut s’agir d’indices actions, obligations (d’entreprises ou d’Etats), ou encore matières premières. Par exemple, vous pouvez trouver un ETF CAC 40 pour détenir en un clic un équivalent des quarante sociétés qui composent l’indice parisien, ou encore, un ETF exposé à la dette souveraine en dollars américains, détenue par les pays émergents, etc.
On dit qu’il est hybride car il cumule les caractéristiques d’une action et d’un fonds indiciel. Autrement dit, il peut avoir la forme soit d’un FCP, soit d’une SICAV mais, et c’est l’un de ses atouts, tout comme une action ordinaire, il est coté en continu et peut être traité durant les séances de bourse.

Marché de gré à gré ou marché organisé ?

La majorité des échanges d’ETF se fait sur le marché de gré à gré plutôt qu'en bourse (plus de 70% en Europe selon le cabinet Cognizant Consulting, cité par les Echos), mais cette part du négoce est réservée aux professionnels. Un particulier qui désire acheter un ETF doit donc passer par son banquier ou son courtier, voire par une plateforme dédiée. Euronext, principale Bourse paneuropéenne, prévoit même de lancer d’ici la fin de l’année, une plateforme de négociation spécialement dédiée aux ETF qui permettra aux investisseurs de traiter avec 20 à 25 teneurs de marché (en savoir plus en cliquant ici). A noter également que la réglementation Mif 2, mise en place en janvier dernier, améliore la visibilité sur les transactions ETF.

Pourquoi investir ?
 
Les ETF sont faciles à utiliser. Ils permettent d'accéder à la performance d'un sous-jacent en toute simplicité. Imaginez qu'il vous faille acheter les 500 entreprises du S&P500 pour pouvoir répliquer l'indice américain ! Le Tracker le fait pour vous. De même, vous hésitez à vous lancer sur le marché asiatique par méconnaissance des procédures ou à cause de la barrière de la langue : vous pouvez très bien acheter un ETF sur l'indice Topix de la Bourse de Tokyo, voire un ETF couvrant plusieurs indices locaux, avec toutes les explications dans votre langue maternelle.

Les ETF s'adaptent à toutes les situations. Ce sont des outils adaptés pour investir sur toutes les classes d’actifs, dans toutes les géographies, à tout horizon (court, moyen et long terme). Ils permettent par conséquent de diversifier les risques.

Les ETF ont des atouts cachés. Certains Trackers donnent en effet droit au versement de dividendes des sociétés (les autres les capitalisent). Une partie est même éligible au PEA (même quand l’indice répliqué est un actif étranger*), et profite par conséquent des avantages fiscaux qui en sont liés. Fiscalement, les ETF sont donc soumis aux mêmes règles que celles des OPCVM, et sont éligibles à l’assurance-vie. Autrement dit, les plus-values et les revenus (dividendes et autres capitaux) sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, et peuvent sous certaines conditions bénéficier d’un abattement (source : AMF).

Les ETF bénéficient de frais réduits. Dernier avantage de l'investissement en ETF, les frais sont réduits. Ce Total des Frais sur Encours (TFE) est en effet nettement inférieur à celui proposé pratiqué par les fonds classiques ou la gestion active.

Quels risques ?
 
Les ETF répliquent un indice. Les investisseurs doivent donc impérativement se poser la question de savoir le degré de risque qu'ils sont capables de supporter. Pour cela, il faut se renseigner un minimum sur les titres qui composent l’ETF. Le Tracker ayant pour objectif de suivre l’évolution de son indice, il est important d’avoir en tête que l’évolution de son benchmark peut se faire à la hausse, comme à la baisse. 

Les ETF sont soumis au risque de change. Il ne faut pas oublier d'intégrer ce paramètre lorsque les ETF sont libellés dans une devise étrangère (différente de celle du sous-jacent). Certains ETF disposent d'une couverture de change.

Les ETF sont soumis à la problématique de liquidité. Il est essentiel de prendre en compte la liquidité du produit. Pour citer l’AMF, l’un des principaux risques est « que l’évolution de l’ETF s’écarte de celle de son indice, la réplication d’un indice n’étant pas toujours aisée, surtout pour des indices avec un grand nombre de valeurs. […] un ETF peu connu a peu d’acheteurs et de vendeurs et peut aussi avoir des difficultés à suivre l’évolution de marchés étroits ».

• Evidemment, la solidité financière de l'émetteur ne doit pas pouvoir être remise en cause.

Mise en pratique

Vous voulez maintenant passer à l’action ? Pour cela, il est essentiel d’apprendre à lire et décrypter les DICI (document d’information clé pour l’investisseur) fournis par les émetteurs. Prenons l’exemple d’un des plus gros émetteurs européens : Lyxor (Société Générale, pour l’Europe) et d’un ETF cherchant à reproduire la performance de l’Euro Stoxx 50 Net Return EUR, c’est-à-dire de l’indice européen de référence, qui est composé des 50 valeurs les plus importantes dans la zone euro (en termes de capitalisation boursière et de liquidité).

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