On dit qu’il est hybride car il cumule les caractéristiques d’une action et d’un fonds indiciel. Autrement dit, il peut avoir la forme soit d’un FCP, soit d’une SICAV mais, et c’est l’un de ses atouts, tout comme une action ordinaire, il est coté en continu et peut être traité durant les séances de bourse.
Marché de gré à gré ou marché organisé ?
La majorité des échanges d’ETF se fait sur le marché de gré à gré plutôt qu'en bourse (plus de 70% en Europe selon le cabinet Cognizant Consulting, cité par les Echos), mais cette part du négoce est réservée aux professionnels. Un particulier qui désire acheter un ETF doit donc passer par son banquier ou son courtier, voire par une plateforme dédiée. Euronext, principale Bourse paneuropéenne, prévoit même de lancer d’ici la fin de l’année, une plateforme de négociation spécialement dédiée aux ETF qui permettra aux investisseurs de traiter avec 20 à 25 teneurs de marché (en savoir plus en cliquant ici). A noter également que la réglementation Mif 2, mise en place en janvier dernier, améliore la visibilité sur les transactions ETF.
Pourquoi investir ?
• Les ETF s'adaptent à toutes les situations. Ce sont des outils adaptés pour investir sur toutes les classes d’actifs, dans toutes les géographies, à tout horizon (court, moyen et long terme). Ils permettent par conséquent de diversifier les risques.
• Les ETF ont des atouts cachés. Certains Trackers donnent en effet droit au versement de dividendes des sociétés (les autres les capitalisent). Une partie est même éligible au PEA (même quand l’indice répliqué est un actif étranger*), et profite par conséquent des avantages fiscaux qui en sont liés. Fiscalement, les ETF sont donc soumis aux mêmes règles que celles des OPCVM, et sont éligibles à l’assurance-vie. Autrement dit, les plus-values et les revenus (dividendes et autres capitaux) sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, et peuvent sous certaines conditions bénéficier d’un abattement (source : AMF).
• Les ETF bénéficient de frais réduits. Dernier avantage de l'investissement en ETF, les frais sont réduits. Ce Total des Frais sur Encours (TFE) est en effet nettement inférieur à celui proposé pratiqué par les fonds classiques ou la gestion active.
Quels risques ?
• Les ETF sont soumis au risque de change. Il ne faut pas oublier d'intégrer ce paramètre lorsque les ETF sont libellés dans une devise étrangère (différente de celle du sous-jacent). Certains ETF disposent d'une couverture de change.
• Les ETF sont soumis à la problématique de liquidité. Il est essentiel de prendre en compte la liquidité du produit. Pour citer l’AMF, l’un des principaux risques est « que l’évolution de l’ETF s’écarte de celle de son indice, la réplication d’un indice n’étant pas toujours aisée, surtout pour des indices avec un grand nombre de valeurs. […] un ETF peu connu a peu d’acheteurs et de vendeurs et peut aussi avoir des difficultés à suivre l’évolution de marchés étroits ».
• Evidemment, la solidité financière de l'émetteur ne doit pas pouvoir être remise en cause.
Mise en pratique
Vous voulez maintenant passer à l’action ? Pour cela, il est essentiel d’apprendre à lire et décrypter les DICI (document d’information clé pour l’investisseur) fournis par les émetteurs. Prenons l’exemple d’un des plus gros émetteurs européens : Lyxor (Société Générale, pour l’Europe) et d’un ETF cherchant à reproduire la performance de l’Euro Stoxx 50 Net Return EUR, c’est-à-dire de l’indice européen de référence, qui est composé des 50 valeurs les plus importantes dans la zone euro (en termes de capitalisation boursière et de liquidité).