Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé en début de séance vendredi, les derniers chiffres confirmant une nouvelle accélération de l'épidémie de coronavirus dans plusieurs pays empêchant le marché de profiter à plein de la clôture positive de Wall Street et du regain d'espoir d'un nouveau plan de relance aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 perd 0,81% à 4.724,08 points à 08h10 GMT alors qu'à Londres, le FTSE 100 prend 0,13% et qu'à Francfort, le Dax recule de 0,62%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,64% et le Stoxx 600 de 0,15% mais le FTSEurofirst 300 progresse de 0,03%.

Quelques heures après les Pays-Bas et le Royaume-Uni, la France a fait état jeudi soir d'un niveau sans précédent de nouveaux cas de contamination par le coronavirus et le Premier ministre, Jean Castex, a mis en garde contre le risque de nouvelles restrictions aux activités sociales et économiques.

Face à ces préoccupations sanitaires persistantes, certains investisseurs trouvent des raisons d'espérer dans la perspective de nouvelles mesures de relance.

Aux Etats-Unis, les élus démocrates de la Chambre des représentants travaillent à un plan de soutien de 2.200 milliards de dollars (1.885 milliards d'euros) qui pourrait être soumis au vote la semaine prochaine et la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, s'est dite prête à négocier avec la Maison blanche.

Le Stoxx 600 affiche pour l'instant un recul hebdomadaire de plus de 3,4% et le CAC 40 une baisse de près de 5%, sa plus mauvaise performance depuis la mi-juin.

VALEURS

Les secteurs européens les plus exposés aux retombées de la pandémie figurent une nouvelle fois parmi les plus fortes baisses du jour: l'indice Stoxx européen du tourisme et des loisirs perd 1,04%, celui de l'automobile 0,9%.

Dans le transport aérien, IAG, maison mère de British Airways et Iberia, cède 5,08%, Lufthansa 3,7% et Air France-KLM 4,41%.

A la hausse, Suez gagne 3,87% après les propos d'Antoine Frérot, le PDG de Veolia confirmant que ce dernier va améliorer le prix de son offre à Engie sur l'essentiel de sa participation.

Lagardère s'envole de son côté de 27,02% après l'annonce de l'acquisition de 5% de son capital par Groupe Arnault, holding de Bernard Arnault, un nouveau rebondissement dans le feuilleton en cours sur le contrôle du groupe.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 0,51%, profitant de la progression des valeurs technologiques jeudi à Wall Street et des informations sur le projet de plan de relance du camp démocrate au Congrès à Washington.

Sur la semaine, le Nikkei cède toutefois 0,67%.

En Chine, les actions ont fini sans tendance claire, le SSE Composite de Shanghaï abandonnant 0,12% tandis que le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale gagnait 0,15%. L'un et l'autre affichent des replis hebdomadaires d'un peu plus de 3,5%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent pour l'instant une ouverture en légère hausse, dans la continuité de la clôture de jeudi.

Le marché new-yorkais a en effet fini dans le vert une séance longtemps hésitante, la hausse surprise des inscriptions au chômage ayant d'abord plombé la tendance avant une embellie après la publication des chiffres des ventes de logements neufs, au plus haut depuis près de 14 ans en août.

L'indice Dow Jones a gagné 0,2% à 26.815,44 points et le S&P-500 a pris 0,30%, à 3.246,59 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,37% à 10.672,27 points après avoir perdu 3% mercredi.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro sont pratiquement inchangés, à -0,51% pour le Bund allemand à dix ans et -0,2371% pour son équivalent français.

Le dix ans américain, lui, remonte un peu à 0,6643%, à la faveur des informations sur les mesures de relance envisagées par les démocrates du Congrès.

CHANGES

Privé de son attrait de valeur refuge face au recul des actions, le dollar évolue sous le pic de deux mois touché jeudi face à un panier de devises de référence (-0,10%) et l'euro se stabilise autour de 1,1670.

Le début de journée sur le marché des devises est aussi marqué par l'appréciation du yuan, après l'annonce par FTSE Russell de l'intégration des obligations d'Etat chinoises dans l'indice phare World Government Bond Index (WGBI) à partir de l'an prochain.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en hausse timide mais il s'achemine vers des performances négatives sur l'ensemble de la semaine, dominé par les craintes de voir la résurgence de la pandémie peser sur la demande et par le retour du brut libyen sur le marché international.

Le Brent gagne 0,5% à 42,15 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend/cède 0,37% à 40,46 dollars.

Sur la semaine, le Brent affiche pour l'instant un recul de 2,3% et le WTI une baisse de 1,6%.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)