par Jessie Pang

HONG KONG, 25 septembre (Reuters) - Une organisation qui organise chaque année à Hong Kong des veillées en mémoire des victimes de la répression de la place Tiananmen en Chine en 1989, a annoncé samedi sa dissolution après avoir été la cible d'une enquête pour incitation à la subversion.

Le rassemblement pro-démocratie vient allonger la liste des dizaines d'organisations de la société civile ayant cessé leurs activités au cours de l'année écoulée depuis la promulgation d'une loi de sécurité nationale dans la ville.

"Je pense que le peuple de Hong Kong, quelle que soit sa capacité, continuera à commémorer le 4 juin comme avant", a déclaré à la presse Richard Tsoi, secrétaire de l'Alliance de Hong Kong en soutien des mouvements patriotes et démocratiques chinois.

Lors d'un vote organisé samedi, 41 de ses membres se sont prononcés en faveur d'une dissolution, quatre contre, a-t-il dit.

Les autorités avaient gelé les avoirs du groupe à hauteur de 2,2 millions de dollars hong-kongais (241.000 euros) après sa mise en accusation pour incitation à la subversion dans le cadre de la nouvelle loi.

L'organisation "Student Politicism", qui a vu quatre des membres actuel ou passés mis en examen cette semaine, va également cesser ses activités, a-t-elle annoncé vendredi sur sa page Facebook.

Les autorités de Hong Kong se défendent de réprimer les libertés, assurant que les forces de l'ordre font respecter la loi en se basant sur des preuves et non sur les croyances politiques, la profession ou le passé des personnes arrêtées.

La loi sur la sécurité nationale, imposée par Pékin l'année dernière, punit ce que les autorités appellent globalement la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères d'une peine pouvant aller jusqu'à la prison à vie.

Depuis sa mise en place, la plupart des activistes et responsables politiques démocrates ont été mis en prison ou se sont enfuis à l'étranger. (Version française Gwénaëlle Barzic)