Il est toujours délicat, voire simpliste de comparer le niveau des indices dans le temps. En effet, ces derniers peuvent contenir des variables intrinsèques différentes au fil des années dont leur composition différente (entrées – sorties) et leur pondération sectorielle évolutive.
La configuration devient radicalement différente si l’on prend ce même indice mais en rajoutant les dividendes versés (CACGR).
Depuis 50 ans, les distributions des entreprises du CAC40 contribuent à hauteur de 2 à 3% de la performance globale, suivant les années. Ces revenus génèrent souvent la majorité des gains d’un portefeuille dans le temps.
Ces statistiques permettent de confirmer la tradition des entreprises françaises de satisfaire leurs actionnaires à travers une politique de distribution plus généreuse que de la norme mondiale et particulièrement au-dessus des sociétés américaines La stratégie des compagnies outre-Atlantique s’oriente davantage sur le rachat d’actions, technique profitant également à l’actionnaire. Même si depuis quelques années la tendance s’inverse, à l’image des GAFA qui commencent à rémunérer leurs actionnaires déjà enrichis de l’envolée des cours.
Quoi qu’il en soit, cet écart entre les deux indices du CAC40 montre clairement que mettre en place une stratégie d’investissement sur une thématique Yield (rendement) se veut pertinente dans le temps. Pour certaines actions, le rendement peut constituer, en plus, une véritable résilience à la baisse dans des forts mouvements de repli indiciel.
Lorsque les investisseurs s’attachent à comparer les rendements générés par les différents supports (obligation, immobilier, action, métaux précieux), il apparait clairement qu’investir dans les actions reste le seul moyen d’être exposé à la croissance.