Après un cru 2017 exceptionnel, 2018 confirme la tendance ascendante. L’ensemble des quarante valeurs françaises, toutes orientées à l’international, profite pleinement de la croissance mondiale et n’est pas forcément le reflet précis de la qualité de l’économie française. L’indice parisien affiche, par conséquent, un score honorable depuis début janvier, avec notamment une surperformance face au DAX (4% de différence), plus sensible aux mesures de la guerre commerciale déclarée par les américains.

Il est toujours délicat, voire simpliste de comparer le niveau des indices dans le temps. En effet, ces derniers peuvent contenir des variables intrinsèques différentes au fil des années dont leur composition différente (entrées – sorties) et leur pondération sectorielle évolutive.

 
Ci-dessus le parcours du CAC40  qui efface la crise de 2008 et retrouve, 11 ans plus tard, le niveau  de fin 2007.
 
La configuration devient radicalement différente si l’on prend ce même indice mais en rajoutant les dividendes versés (CACGR).



 
Le cumul des dividendes versés permet au CACGR de se bonifier amplement depuis la même référence temporelle du 31 12 2007.
 
Depuis 50 ans, les distributions des entreprises du CAC40 contribuent à hauteur de 2 à 3% de la performance globale, suivant les années. Ces revenus génèrent souvent la majorité des gains d’un portefeuille dans le temps.
Ces statistiques permettent de confirmer la tradition des entreprises françaises de satisfaire leurs actionnaires à travers une politique de distribution plus généreuse que de la norme mondiale et particulièrement au-dessus des sociétés américaines  La stratégie des compagnies outre-Atlantique s’oriente davantage sur le rachat d’actions, technique profitant également à l’actionnaire. Même si depuis quelques années la tendance s’inverse, à l’image des GAFA qui commencent à rémunérer leurs actionnaires déjà enrichis de l’envolée des cours.

Quoi qu’il en soit, cet écart entre les deux indices du CAC40 montre clairement que mettre en place une stratégie d’investissement sur une thématique Yield (rendement) se veut pertinente dans le temps. Pour certaines actions, le rendement peut constituer, en plus, une véritable résilience à la baisse dans des forts mouvements de repli indiciel.

Lorsque les investisseurs s’attachent à comparer les rendements générés par les différents supports (obligation, immobilier, action, métaux précieux), il apparait clairement qu’investir dans les actions reste le seul moyen d’être exposé à la croissance.