Graphique : Hang Seng et CSI 300, base 100 en décembre 2013


Source : Bloomberg  (08.01.19) – Cliquer pour agrandir l'image

Du fait de leur régime politique, les Chinois n'avaient tout simplement pas accès aux marchés financiers. L'histoire a changé au début du 21ème siècle. La création de l'indice phare, le CSI300, ne remonte en effet qu'à 2004. Et ce n'est qu'à partir de 2015 que le gouvernement chinois a décidé de mettre en place une série de mesures pour inciter le milliard d'épargnants à investir sur les marchés financiers.

Cette année-là, les investisseurs se sont alors pris au jeu et se sont rués sur le marché actions. Le nombre d'introductions en bourse a même avoisiné la centaine en juin 2015. Le CSI 300, l'indice qui regroupe les 300 principales capitalisations boursières cotées sur les bourses de Shanghai et de Shenzhen, avait alors bondi de manière significative (illustré par le graphique ci-dessus). Mais l'euphorie n'a pas duré… et les investisseurs chinois ont rapidement compris les conséquences de l'éclatement d'une bulle spéculative. Sous l'effet d'un ralentissement de la croissance économique et de ces corrections massives, des milliers de sociétés ont suspendu leurs cotations et les investisseurs ont préféré se tenir à l'écart des marchés.

L'indice de Hong Kong n'est pas aussi nerveux que le CSI 300 (voir niveau de volatilité dans tableau ci-dessous), sa performance dans le temps est plus stable et n'a pas connu les soubresauts du CSI 300. C'est sans doute le privilège de l'âge. Historiquement réputé pour être la "porte d'entrée" des étrangers qui souhaitent investir en Asie, l'indice hongkongais bénéficie d'une réglementation plus stricte et les sociétés d'une gestion de leurs finances moins opaque. En un mot, il est plus rassurant pour les investisseurs. Cela s'explique par son histoire. Hong Kong était une ancienne colonie britannique jusqu'en 1997 et ce n'est qu'à cette date qu'elle a été reconnue comme appartenant à la Chine. La Cité-Etat a pu conserver sa propre monnaie, ainsi que sa propre politique et sa législation. Le Hang Seng, lancé en 1964 par la Hang Seng Bank (détenue en majorité par HSBC, groupe bancaire international britannique), a donc été créé lorsque le territoire était sous l'emprise britannique. Il reste à ce jour l'un des deux indices de référence des investisseurs occidentaux pour l'Asie, avec le Nikkei, qui est encore plus stable… mais c'est une autre histoire.

Tableau : Caractéristiques et volatilité


Source : Bloomberg et Zonebourse  (08.01.19) – Cliquer pour agrandir l'image