La croissance des ventes du numéro un mondial de l'habillement sur les trois à fin avril est toutefois inférieure aux attentes des analystes en raison de conditions météorologiques défavorables - un printemps pluvieux et froid - sur l'Europe du Sud.

Inditex a dégagé un bénéfice net de 734 millions d'euros sur ces trois mois, avec un chiffre d'affaires en progression de 5%, à 5,93 milliards.

Les ventes à taux de change constants sur les six premières semaines du deuxième trimestre ont été plus fortes avec une hausse de 9,5% grâce au succès des vestes aux couleurs vives et des robes longues imprimées des collections de printemps de Zara.

Le groupe espagnol a par ailleurs confirmé son objectif d'une croissance annuelle des ventes à périmètre comparable de 4 à 6%.

Inditex génère la moitié de son chiffre d'affaires dans d'autres devises que l'euro, qui doit être convertie dans la monnaie unique pour élaborer le compte de résultats. Ces devises se sont renforcées par rapport à l'euro sur un an, ce qui donne un coup de pouce au chiffre d'affaires publié.

Selon les calculs de Société générale et de Credit Suisse, les ventes d'Inditex ont été amputées l'an dernier de 3,5% en raison de cet effet de changes.

La marge brute a augmenté de six points de pourcentage à 59,5% sur ce trimestre durant lequel Inditex a lancé un site Zara au Brésil. Le groupe a lancé les produits de la marque sur huit nouveaux marchés en mai, notamment en Israël, en Arabie saoudite et en Indonésie.

Sans effets de change défavorables, Inditex est sous pression pour démontrer qu'il peut générer de solides ventes à périmètre comparable sans dilution de la marge, qui a affecté d'autres secteurs de l'habillement.

"Avec un impact moindre des taux de change, ce sera une année importante pour prouver (l'efficacité) du concept", écrit UBS dans une note.

L'action Inditex, qui a gagné plus de 1% à la Bourse de Madrid après l'annonce de ces résultats, était quasiment stable vers 8h10 GMT.

(Benoit Van Overstraeten et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Sonya Dowsett