Vers une industrie connectée, digitalisée et robotisée

Source : Site economie.gouv du Québec

Avant de développer le concept de quatrième révolution industrielle, revenons rapidement sur les trois précédentes. La première révolution industrielle a débuté au Royaume-Uni avec l’extraction du charbon et l’invention de la machine à vapeur par James Watt en 1769. Elle a permis la mécanisation du travail. La seconde a commencé dans les années 1880 et repose sur les nouvelles sources d’énergies tels que l’électricité, le gaz et le pétrole, et sur l’essor des chaînes de montage. La troisième révolution industrielle démarre près d’un siècle plus tard et se base sur le nucléaire, la production de masse et les économies d’échelle.

Aujourd’hui, la tendance évolue. Elle est marquée par le passage d’une production de masse à une production plus flexible et personnalisée, en poursuivant toujours une logique de réduction des coûts. Les "big cap" rachètent les start-ups afin de bénéficier de leurs outils, leurs machines, leur savoir-faire et leur proximité avec leurs clients pour se spécialiser. L’industrie 4.0 doit permettre aux sociétés de réaliser des gains de productivité, de réduire leurs coûts, d’augmenter la qualité de leurs produits et d’être plus rapides. Elle entraîne alors une nouvelle forme de compétitivité au sein du secteur industriel, et ce, quelle que soit la branche concernée (santé, automobile, etc.). Pour rester dans la course et prospérer, les sociétés sont contraintes d'innover et d'investir dans ces nouvelles technologies.

Les principales technologies de l’industrie 4.0

1) La Cobotique

Le terme "cobotique" vient de la contraction de "collaboration" et de "robotique". Il signifie que les robots et les Hommes collaborent ensemble, "main dans la main", pour effectuer des missions généralement répétitives, difficiles ou dangereuses, nécessitant de la précision et pour lesquelles l’intervention de l’Homme n’apporte pas de valeur ajoutée.
Les machines sont capables de réaliser des tâches automatisées, avec une grande précision, sans erreurs, sans interruption et sans irrégularité.
Pourquoi parle-t-on de collaboration ? Car le robot n’est qu’un troisième "bras "pour l’humain. Il n’a d’utilités que si un opérateur le programme puisqu’il n’a aucune compétence et qu’il n’apprend pas.

2) La Réalité augmentée et simulation

A partir d’un support, les opérateurs sont en mesure de simuler leurs projets dans un environnement réel et de comparer leur modèle initial au résultat final, de détecter les erreurs avant la mise en production, d’améliorer les décisions et les process. La réalité augmentée permet donc d’améliorer l’apprentissage, de tester des stratégies avant de se lancer et de réaliser des dépenses importantes.

3) Le Big Data et Cloud

Le Big Data et le Cloud désignent la collecte, le stockage et l’analyse de données massives provenant de différentes sources très variées et en temps réel. Ils doivent permettre d’optimiser les stratégies et de mieux orienter les décisions des entreprises.

4) L’Impression 3D

L’impression 3D permet la personnalisation de masse, c'est-à-dire de fabriquer des lots de produits personnalisés, répondant parfaitement aux nouveaux besoins des consommateurs et à la stratégie des sociétés industrielles.
 
5) L’Intelligence artificielle et objets connectés

Des capteurs sont intégrés sur différents systèmes et équipements et permettent d’agréger une multitude de données et ainsi d’aider à la prise de décision, prévenir les pannes et en identifier les causes, gagner en visibilité et améliorer la performance opérationnelle des sociétés industrielles. Basée sur le principe du "machine learning", ou autrement dit de la capacité d’apprentissage des machines, l’intelligence artificielle permet d’apprendre automatiquement des opérations passées et d’ajuster par la suite leur fonctionnement et de contextualiser les données récoltées par ces capteurs.

6) Blockchain et cybersécurité

Du fait de l’augmentation de la connectivité, les sociétés ont un besoin grandissant de protéger leurs données, l’accès à leurs machines, aux lignes de fabrication, etc. Dans le cadre de cette 4ème révolution industrielle et de l’hyper-connectivité qui est associée, les moyens mis en œuvre pour sécuriser ces données doivent être adaptés et innovants. En ce sens la Blockchain est un moyen novateur de sécuriser les opérations et les transactions réalisées.

"La Blockchain est une base de données des transactions enregistrées. Chaque transaction est associée à la précédente pour constituer une chaîne, et chaque bloc de la chaîne doit être vérifié par plusieurs intervenants. Ce faisant, elle devient immuable, vérifiable et désignée par un pseudonyme". (Sopra Steria).

Sociétés cotées en bourse surfant sur la vague de la 4ème révolution industrielle :

Dans ce nouvel environnement industriel, nous distinguons trois types d'acteurs : les usines, ceux qui les équipent des nouvelles technologies, et ceux qui assurent leur sécurité digitale.

Pour illustrer ces propos, prenons l'exemple d'usines françaises et voyons comment elles ont intégré le concept d'industrie 4.0 et imaginé leur usine du futur.
 
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Les projets "d'usine du futur" fleurissent et force est de constater que les industriels – comme ceux cités dans l'exemple ci-dessus – doivent intégrer une dimension informatique dépassant leur cœur de métier. Pour s'équiper des meilleures technologies, ils font donc appel à des spécialistes en la matière comme Schneider Electric par exemple. Il est en effet loin le temps où le groupe n'était connu que pour ses tableaux électriques. Désormais, il propose des solutions d'automatisation extrêmement pointues et tout l'environnement qui s'y rapporte. Prenons "PacDrive3", l'une de ses créations. Elle permet aux opérateurs de bénéficier d'une aide robotisée pour améliorer leur compétitivité et leur sécurité, et peut être transportée et déplacée sans souci.

L'essor de l'automatisation, de l'intelligence artificielle et des usines connectées entraîne par conséquent une hausse de la demande en matière de cybersécurité et de protection des données. Les industriels font désormais appel à des sociétés spécialisées dans la sécurité du numérique (tel Thalès, qui rachète d'ailleurs Gemalto pour renforcer son offre), pour répondre à leur besoin grandissant de sécurisation et de cryptage des données.