(Actualise byline, signoff, ajoute détails)

par Nidal al-Mughrabi et Dan Williams

GAZA/JERUSALEM, 7 août (Reuters) - Israël et les activistes palestiniens ont accepté une trêve dans la bande de Gaza à compter de dimanche soir comme proposée par les médiateurs égyptiens, ont indiqué des sources, après trois jours d'affrontements.

Le Djihad islamique et un responsable palestinien ont déclaré que la trêve entrerait en vigueur à 23h30 heure locale (20h30 GMT). Israël n'a pas immédiatement confirmé cette information.

Des sources palestiniennes et égyptiennes avaient auparavant indiqué que la trêve débuterait plus tôt.

Les affrontements de ces derniers jours ont fait craindre une nouvelle escalade de violences dans l'enclave palestinienne qui a connu plusieurs guerres.

L'escalade avait toutefois été contenue, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, ne s'étant pas joint aux combats.

Les autorités de Gaza ont indiqué que 41 Palestiniens, dont au moins la moitié de civils, ont été tués depuis le lancement vendredi de l'offensive d'Israël contre Gaza.

Des roquettes ont été tirées vers le sud d'Israël, forçant les habitants de villes comme Tel Aviv ou Ashkelon à se réfugier dans des abris.

L'Etat hébreu a lancé son offensive contre l'enclave palestinienne en raison de crainte de représailles après l'arrestation lundi en Cisjordanie d'un haut dirigeant du Djihad islamique.

Le mouvement a de son côté tiré des centaines de roquettes en représailles. Le Djihad islamique a précisé que la trêve était conditionnelle à la libération de Bassam al Saadi. Les responsables israéliens n'ont pas immédiatement réagi à ces déclarations.

Dimanche matin, le Djihad islamique a tiré des roquettes palestiniennes en direction de la ville de Jérusalem en représailles de la mort de Khaled Mansour, le commandant du groupe armé pour la zone sud de Gaza, tué dans la nuit par les frappes israéliennes.

Selon Israël, 97% des roquettes tirées ont été détruites par son système de défense aérien "Dôme de fer".

Les Palestiniens, abasourdis par ces nouvelles violences, fouillaient les décombres des maisons pour tenter de sauver des meubles ou des documents.

"Qui veut une guerre? Personne. Mais nous n'aimons pas non plus rester silencieux quand des femmes, des enfants et des dirigeants sont tués", déclare Abu Mohammad, chauffeur de taxi à Gaza. "Oeil pour oeil."

(Avec la contribution d'Ali Sawafta à Ramallah, Maayan Lubell à Jérusalem et Ahmed Mohamed Hassan au Caire, version française Matthieu Protard et Camille Raynaud)