CHICAGO (Reuters) - Johnson & Johnson est en bonne voie pour déployer son candidat vaccin contre le COVID-19 en mars et prévoit d'avoir des données claires quant à son efficacité d'ici la fin de ce mois ou début février.

Paul Stoffels, le responsable scientifique du groupe pharmaceutique, a déclaré dans une interview accordée mardi que J&J prévoyait toujours d'atteindre son objectif de livrer un milliard de doses de son candidat vaccin d'ici la fin de l'année.

Le New York Times a rapporté plus tôt dans la journée de que J&J connaissait des retards dans la fabrication de son vaccin, ce qui réduirait notamment le nombre de doses initialement disponibles.

Paul Stoffels s'est néanmoins refusé à dire combien de doses seraient disponibles en mars, si le vaccin reçoit une autorisation d'urgence de l'agence américaine des médicaments (FDA).

"Nous visons un milliard de doses en 2021. S'il s'agit d'une seule dose, cela signifie un milliard de personnes. Mais ce sera en augmentation tout au long de l'année", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était encore trop tôt pour donner des chiffres définitifs sur ce qui pouvait être fourni au cours des deux premiers mois.

La capacité de lancement initiale du vaccin, qui est produit aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique du Sud et en Inde, dépend en effet en partie de la validation des usines de fabrication.

La FDA exige notamment au moins deux mois de données sur la moitié des participants à l'étude afin de s'assurer de l'absence d'effets secondaires et demande également des données sur des populations spécifiques telles que les personnes âgées.

La société a franchi ce seuil de deux mois début janvier, suffisamment près de l'analyse finale pour que J&J décide de se passer d'analyse intermédiaire, selon Paul Stoffels.

Le groupe américain, qui surveille de près les changements et les mutations du virus, mène une partie de ses essais cliniques en Afrique du Sud, ce qui devrait lui permettre de disposer de données sur l'efficacité de son vaccin contre la nouvelle variante du virus qui est apparue.

Un haut fonctionnaire de l'UE à également indiqué mercredi à Reuters s'attendre à ce que Johnson & Johnson livre les premières doses de son vaccin en avril, après l'approbation de l'agence européenne des médicaments.

(version française Charles Regnier)

par Julie Steenhuysen