TUNIS (Reuters) - L'Algérie a rappelé pour consultations son ambassadeur en France, accusant des diplomates d'avoir procédé à "l'exfiltration clandestine et illégale" d'une Algérienne, a rapporté mercredi l'agence de presse APS.

Amira Bouraoui, journaliste et militante algérienne qui dispose aussi de la nationalité française, était arrivée illégalement en Tunisie en fin de semaine dernière. Elle a ensuite été en mesure de se rendre en France après une brève arrestation.

Selon Le Monde, citant une source diplomatique, Paris a pressé Tunis de ne pas expulser Amira Bouraoui en Algérie, obtenant le feu vert du président tunisien Kaïs Saïed pour qu'elle rejoigne la France.

La décision de rappeler l'ambassadeur algérien en France a été prise par le président Abdelmadjid Tebboune, ont indiqué les services de celui-ci dans un communiqué relayé par APS.

"Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l'Algérie a protesté fermement contre l'exfiltration clandestine et illégale d'une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné le rappel en consultations de l'ambassadeur d'Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat", est-il écrit dans le communiqué de la présidence algérienne.

(Reportage Tarek Amara à Tunis; rédigé par Bertrand Boucey et Jean Terzian)