GILETS JAUNES: LA POLICE SE PRÉPARE À PLUS DE VIOLENCES

PARIS - Le préfet de la police de Paris, Michel Delpuech, craint une radicalisation "plus affirmée" des "Gilets jaunes", lors d'une nouvelle journée de manifestations samedi dans la capitale.

"Nous nous préparons à une situation où, à la fois le volume de participants pourrait être supérieur mais encore la radicalité de leurs comportements pourrait être encore plus affirmé", a-t-il dit sur CNews. "Nous observons semaine après semaine une dérive vers des comportements plus violents, des comportements qui visent les institutions, des comportements qui visent les forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Pour cet "acte IX" du mouvement, le Premier ministre, Edouard Philippe a prévu de déployer 80.000 policiers et gendarmes sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris.

AVERTISSEMENT DE CASTANER AUX "GILETS JAUNES"

PARIS - Le ministre de l'Intérieur a averti les "Gilets jaunes" qu'ils seraient désormais considérés comme complices des violences partout où leurs manifestations dégénèreront, à la veille d'un nouveau samedi de mobilisation à haut risque.

Interrogé par le site internet BRUT, Christophe Castaner dit avoir fait jusqu'ici systématiquement la différence "entre ceux qui portent une revendication sociale" et les casseurs.

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TROP DE FRANÇAIS N'ONT PAS LE SENS DE L'EFFORT, DIT MACRON

PARIS- Trop de Français n'ont pas le sens de l'effort, ce qui explique en partie les "troubles" que connaît le pays, a déploré vendredi Emmanuel Macron, sans évoquer directement la crise des "Gilets jaunes".

A la veille d'une nouvelle journée de manifestations, le chef de l'Etat a fait l'éloge du travail en recevant des boulangers à l'Elysée, en soulignant les réformes menées dans ce domaine depuis le début de son quinquennat, notamment sur l'apprentissage, et celle à venir de l'assurance chômage.

"Notre jeunesse a besoin qu’on lui enseigne un métier, des gestes, des savoirs, le sens de l’effort et le sens de cet engagement qui fait qu’on n'a rien dans la vie s’il n’y a pas cet effort", a-t-il déclaré.

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TRUMP RENONCE DANS L'IMMÉDIAT À l'ÉTAT D'URGENCE

WASHINGTON - Donald Trump a annoncé qu'il écartait dans l'immédiat l'hypothèse d'un recours à l'état d'urgence nationale pour obtenir le déblocage des fonds nécessaires à la construction d'un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, où la paralysie partielle de l'administration est en passe de battre un record de durée.

Alors que la perspective du recours à une procédure exceptionnelle de nature à poser des contentieux judiciaires et constitutionnels se renforçait après la visite qu'il a effectuée jeudi dans une localité frontalière dans le sud du Texas, Trump a décidé de temporiser.

"Pour moi, la solution de facilité est de décréter l'urgence nationale. Je pourrais le faire très vite. J'ai totalement le droit de le faire. Mais je ne veux pas le faire aussi vite. Parce que c'est quelque chose que le Congrès doit faire", a-t-il dit lors d'une réunion à la Maison blanche.

Cette annonce est intervenue alors que le "shutdown" d'environ un quart de l'administration fédérale va entrer samedi dans son 22e jour et devenir le plus long de l'histoire des Etats-Unis.

ENCADRE Les conséquences concrètes du "shutdown"

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L'HYPOTHÈSE D'UN REPORT DU BREXIT SE RENFORCE - PRESSE

LONDRES - Le gouvernement britannique a démenti vendredi l'hypothèse d'un report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne au-delà de la date prévue du 29 mars, évoquée par le London Evening Standard https://www.standard.co.uk/news/politics/brexit-to-be-delayed-beyond-march-29-cabinet-ministers-reveal-a4036326.html.

Selon plusieurs ministres cités vendredi par le quotidien, cette hypothèse semble de plus en plus probable en raison de la masse de textes législatifs à adopter avant cette échéance.

"Le calendrier législatif est désormais très, très serré", a dit un ministre au journal. "En cas de défaite mardi et s'il faut du temps pour résoudre la situation, on voit mal comment nous pourrons faire passer tous les textes d'ici au 29 mars."

Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a pour sa part déclaré sur Sky News qu'en cas de vote négatif, il existait une réelle possibilité d'une "paralysie du Brexit" qui pourrait conduire à l'arrêt du processus.

Une porte-parole de Theresa May a démenti, rappelant que la dirigeante conservatrice avait exclu de prolonger la période de deux années de négociations prévue par l'article 50 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:12016M050 du Traité de Lisbonne, déclenché en mars 2017 par la Première ministre britannique. Seul le Conseil européen peut décider à l'unanimité et en accord avec l'Etat membre concerné, de proroger ce délai, précise l'article 50.

La Chambre des communes doit voter mardi prochain sur le projet d'accord conclu entre le gouvernement de Theresa May et les autorités de l'Union mais le rejet du texte est désormais considéré comme l'hypothèse la plus probable.

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FAYULU SE DIT VAINQUEUR DE LA PRÉSIDENTIELLE EN RDC

KINSHASA - Martin Fayulu, candidat de la coalition d'opposition Lamuka arrivé officiellement deuxième de l'élection présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC), a affirmé vendredi qu'il avait largement remporté le scrutin.

Il déposera une plainte pour fraude devant la Cour constitutionnelle samedi à 9h00 (08h00 GMT), a-t-il précisé.

Son équipe de campagne affirme qu'il a recueilli 61,51% des voix, contre seulement 18,86% pour le vainqueur proclamé, Félix Tshisekedi, un autre opposant, candidat de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) - que les résultats provisoires de la commission électorale créditent de 38,57% des voix.

Dans un entretien accordé la veille à Radio France Internationale (RFI), Fayulu, donné largement favori par les sondages avant le scrutin, avait déjà dénoncé un "putsch électoral" et "des résultats qui n'ont rien à voir avec la vérité des urnes".

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VENEZUELA-LE CHEF DU PARLEMENT SE DIT PRÊT À ASSURER LA PRÉSIDENCE DU PAYS

CARACAS - Le président du Parlement vénézuélien, où l'opposition est majoritaire, a déclaré vendredi qu'il était prêt à assurer la présidence par intérim du pays et à appeler à la tenue d'élections, au lendemain de la cérémonie d'investiture de Nicolas Maduro.

Elu la semaine dernière à la présidence de l'Assemblée nationale, Juan Guaido, député du parti radical Volonté populaire, a ajouté qu'il occuperait la présidence uniquement avec le soutien de l'armée.

"Cela doit être au peuple vénézuélien, aux forces armées et à la communauté internationale de nous confier un mandat clair pour assurer" la présidence, a-t-il dit lors d'un discours devant des militants réunis à l'extérieur du bureau du Programme des Nations Unies à Caracas.

Il a également appelé à une mobilisation le 23 janvier, la date de la chute de la dictature militaire en 1958.

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FRANCE-LE PNF REQUIERT LE RENVOI EN CORRECTIONNELLE DES FILLON

PARIS - Le Parquet national financier a requis le renvoi devant un tribunal correctionnel de l'ancien Premier ministre François Fillon et de son épouse Pénélope, a déclaré à Reuters un des avocats du couple, confirmant une information du Monde.

Les juges d'instruction chargés de ce dossier d'emplois présumés fictifs, qui a contribué à l'échec de François Fillon lors de l'élection présidentielle de 2017, ont achevé leurs investigations à l'automne dernier.

L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy a été mis en examen en mars 2017 pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics et d'abus de biens sociaux, manquement aux obligations déclaratives.

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NOUVEAUX CHEFS D'INCULPATION CONTRE CARLOS GHOSN

TOKYO - Carlos Ghosn, détenu depuis le 19 novembre au Japon pour des soupçons de malversations financières à la tête de Nissan, a été inculpé vendredi de deux chefs d'accusation supplémentaires, a annoncé vendredi le parquet de Tokyo.

Son avocat Motonari Otsuru a annoncé avoir déposé une demande de libération sous caution de son client.

L'ancien président de Nissan a été inculpé d'abus de confiance aggravé, pour avoir provisoirement fait passer en 2008 dans les comptes du constructeur japonais des pertes sur des investissements personnels, et de minoration de revenus sur la période 2015-2018.

Carlos Ghosn encourt une peine maximale de 15 ans de prison, a déclaré le parquet de Tokyo.