PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse modérée tandis que les Bourses européennes progressent jeudi à mi-séance, toujours encouragées par plusieurs bons résultats d'entreprises et la perspective d'un message favorable aux actions de la Banque centrale européenne.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% à 0,2%. À Paris, le CAC 40 gagne 0,8% à 6.516,04 points à 10h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,81% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,21%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,81%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,11% et le Stoxx 600 de 0,87%.

L'attention des investisseurs est tournée vers Francfort pour le rendez-vous de la semaine, à savoir les annonces du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne à 11h45 GMT avant la conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde, à 12h30 GMT.

Cette réunion sera la première à intégrer la nouvelle stratégie de la BCE dévoilée il y a deux semaines, qui prévoit que l'inflation dans la zone euro puisse dépasser son objectif fixé à 2%.

"Les marchés anticipent une BCE très accommodante dans le cadre de l'évolution de sa 'guidance' (...) La nouvelle vague de COVID-19 entretient ces attentes", déclare Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Il estime, tout comme les économistes de Saxo Banque, que les marchés pourraient être déçus si le message de l'institution n'est pas aussi souple qu'anticipé.

"Etant donné les incertitudes sur l'impact économique du variant et la difficulté à émettre un diagnostic précis sur l'inflation, la BCE a tout intérêt à reporter à sa réunion de début septembre d'éventuelles annonces. Ce jeudi, elle devrait tout au plus confirmer le jugement sur la situation économique émis en juin, tout en reconnaissant que les risques se sont accrus. En outre, elle pourrait aussi davantage lier le maintien du programme de rachats d'actifs APP au fait d'atteindre la cible d'inflation à 2%. Toutefois, ce n'est pas garanti", peut-on lire dans la note de Saxo Banque.

VALEURS EN EUROPE

Outre la BCE, la séance est animée par une nouvelle série de résultats d'entreprises.

Du côté du CAC 40, Publicis (+3,07%) fait course en tête après la révision à la hausse de tous ses objectifs annuels et le net rebond de ses activités au premier semestre.

Le groupe suisse d'ingénierie ABB avance de 1,74%, au plus haut depuis novembre 2007, après avoir multiplié par deux son objectif de chiffre d'affaires pour 2021.

Dans son sillage, Schneider Electric et Siemens gagnent 2,07% et 3,09% respectivement.

Technip Energies (+2,19%), Ipsos (+3,83%) et Soitec (+1,57%) sont également en hausse après leurs résultats.

En revanche, le géant des produits de consommation Unilever chute de 5,57% après avoir abaissé sa prévision de marge d'exploitation annuelle, ce qui freine l'indice Footsie.

CHANGES

L'indice dollar est stable face à un panier de devises de référence et l'euro, en attendant les conclusions de la Banque centrale européenne, est inchangé à 1,1793.

"Le consensus général est que les changements apportés à leur stratégie politique, offrant plus de flexibilité vis-à-vis de l'inflation, finiront par devenir un vent contraire pour la monnaie unique, les taux étant susceptibles de rester bas plus longtemps", a déclaré Ricardo Evangelista, analyste senior d'ActivTrades.

Le bitcoin se stabilise autour de 32.000 dollars après avoir bondi de 8% mercredi en réaction aux déclarations d'Elon Musk, ouvert à reprendre les paiements de voitures Tesla en cryptomonnaies.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à dix ans est stable à -0,394% avant les annonces de la BCE et celui du BTP italien de même échéance a brièvement atteint un creux de trois mois à 0,666% avant de revenir autour de 0,676%.

Les rendements des bons du Trésor américain varient peu après une nette progression mercredi face à la faible demande suscitée par une adjudication à 20 ans et au reflux de l'aversion pour le risque.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est orienté à la hausse, anticipant que la demande de brut sera plus importante que l'offre au second semestre.

Le baril de Brent gagne 0,84% à 72,84 dollars et le brut léger américain 0,87% à 70,91 dollars.

(Reportage Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)

par Laetitia Volga