(Actualisé avec citations)

DUBAI, 16 février (Reuters) - L'Iran a réclamé samedi du Pakistan voisin des actions fermes contre les auteurs d'un attentat qui a coûté la vie à 27 gardiens de la Révolution mercredi près de sa frontière, sous peine de voir la République islamique prendre elle-même des mesures pour "punir les terroristes".

"Si le Pakistan ne prend pas ses responsabilités, l'Iran se réserve le droit de répondre aux menaces à ses frontières (...) sur la base du droit international, et de riposter pour punir les terroristes", a déclaré le commandant des gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, cité par l'agence de presse Irna.

"Pourquoi l'armée et les services de sécurité du Pakistan donnent refuge à ces groupes antirévolutionnaires ? Il ne fait aucun doute que le Pakistan va en payer le prix fort", a poursuivi Jafari s'exprimant lors des funérailles des soldats tués.

"Au cours de l'année écoulée, six ou sept attentats suicide ont été déjoués mais ils ont été capables de mener celui-ci à bien", a-t-il déploré.

L'attentat de mercredi a été revendiqué par le groupe sunnite séparatiste Jaish al Adl (L'Armée de la justice), qui défend la minorité baloutche. L'Iran accuse le Pakistan de servir de base arrière à ce groupe armé. Il a aussi accusé par le passé l'Arabie saoudite, son grand rival régional, de soutenir des groupes armés sunnites, une accusation rejetée par Ryad.

"Les gouvernements perfides saoudien et des Emirats arabes unis doivent savoir que l'Iran a perdu patience et qu'il n'acceptera pas plus longtemps leur soutien clandestin à ces criminels anti-islamiques", a poursuivi l'officier.

"Nous vengerons le sang des martyrs dont sont responsables les gouvernements saoudien et des Emirats arabes unis et nous demanderons au président (Hassan Rohani) de nous laisser plus que jamais les mains libres pour des représailles", a-t-il dit.

Le Pakistan a été également mis en cause cette semaine par l'Inde en raison d'un attentat commis au Cachemire indien, dans lequel 44 paramilitaires ont été tués. (Rédaction de Dubaï Jean-Stéphane Brosse pour le service français)