MILAN (Reuters) - Un navire géré par une ONG et transportant 33 migrants a été autorisé à accoster sur l'île de Lampedusa, dans le sud de l'Italie, dans la nuit de jeudi à vendredi, tandis que deux autres navires avec plus de 500 migrants à bord sont restés en mer.

Le navire de sauvetage Louise Michel a été autorisé à accéder au port de l'île parce qu'il était plus exposé aux vents violents, a rapporté la télévision publique italienne RAI. Le ministère italien de l'Intérieur n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Deux autres navires humanitaires, le Geo Barents et le Humanity 1, transportant ensemble plus de 500 migrants, attendaient toujours en mer, sans aucune indication quant à l'attribution d'un lieu sûr.

Selon SOS Humanity, 261 personnes se trouvent encore à bord du navire Humanity 1, après trois sauvetages effectués ces derniers jours, dans des conditions météorologiques qui se sont dégradées.

Malgré les demandes d'aide envoyées à la fois à l'Italie et à Malte pendant les opérations de sauvetage, "aucune coordination par les centres de coordination des secours n'a eu lieu", a déclaré l'ONG dans un communiqué.

Le nombre croissant de migrants bloqués en mer risque de conduire à une nouvelle controverse avec le gouvernement de droite italien, après les tensions diplomatiques du mois dernier entre l'Italie et la France.

En novembre, Rome a accueilli trois navires d'ONG, mais a refusé le droit d'accoster à un quatrième avec environ 230 personnes à bord, le forçant à faire route vers la France .

Le gouvernement français s'est plaint et a déclaré qu'il n'accueillerait plus les 3.000 migrants déjà présents en Italie dans le cadre du mécanisme européen de solidarité instauré cet été.

(Reportage Agnieszka Flak et Alvise Armellini ; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)