L'Organisation des pays exportateurs de pétrole avait annoncé vendredi un accord identique, lui aussi non chiffré, qui ne concernait que ses Etats membres.

A l'annonce de cet accord, le cours du baril de Brent a grimpé de 3,4% sur la seule journée de vendredi pour atteindre 75,55 dollars.

Samedi, les producteurs de pétrole non membres de l'Opep ont accepté de s'associer au compromis de la veille, mais aucun chiffre ne figure dans le communiqué publié à l'issue de leurs discussions, marquées par de profondes divergences entre l'Arabie saoudite et l'Iran.

Etats-Unis, Chine et Inde ont appelé à une hausse de la production pour faire baisser les prix et éviter le risque d'une pénurie de pétrole qui pourrait affecter la croissance mondiale.

"J'espère que l'Opep va augmenter sensiblement la production. Il faut faire baisser les prix !", a écrit le président américain Donald Trump sur Twitter, moins d'une heure après l'annonce de l'accord de vendredi.

Dans leur communiqué, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, promettent de respecter à 100% l'accord entré en vigueur en janvier 2017 alors que, pour le moment, ils ont réduit leur production plus fortement que ne le prévoit ce pacte.

Selon le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al Falih, les signataires du pacte vont produire environ un million de barils supplémentaires par jour (bpj) dans les prochains mois, ce qui représente 1% de l'offre mondiale.

"Nous avons déjà mobilisé les moyens d'Aramco avant de venir à Vienne, pour anticiper cette réunion", a-t-il déclaré, évoquant la compagnie publique saoudienne.

Son homologue russe Alexandre Novak a quant à lui annoncé une hausse de la production de la Russie de 200.000 bpj au second semestre.

"Il est évident que nous ne sommes pas guidés par des tweets, mais par notre analyse approfondie des marchés", a-t-il souligné, évoquant les messages de Donald Trump.

(Ahmad Ghaddar, Alex Lawler et Vladimir Soldatkin; Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Bertrand Boucey)