Contrairement au pétrole brut, qui a vu ses cours s'envoler en 2018, les métaux industriels ont enregistré des baisses de prix généralisées sur la majeure partie de l'année, sous l'effet essentiellement d'un ralentissement de la croissance chinoise et de l'accentuation des tensions commerciales entre Washington et Pékin, observe l'UBP dans ses perspectives 2019.Toutefois, les pressions liées à l'insuffisance de l'offre se sont encore intensifiées sur les principaux métaux, créant ainsi un contexte fondamental similaire à celui qui avait soutenu les prix de l'énergie fin 2017.

A l'évidence, le rebond des métaux industriels en 2019 sera conditionné par un renversement de la tendance de croissance chinoise après l'atteinte d'un point bas.

Même si l'excédent commercial devrait rester en place en 2019, les responsables politiques chinois ont renforcé leurs mesures de soutien visant à stabiliser l'activité économique, vu le ralentissement de la croissance du PIB vers la barre fatidique des 6%. Les taxes douanières américaines pourraient être encore relevées en janvier 2019, et avec une croissance chinoise tout juste au-dessus des 6%, la stratégie d'assouplissement hésitante menée au second semestre 2018 pourrait devenir plus proactive l'année prochaine.

Dans ces conditions, compte tenu de la période d'insuffisance de l'offre déjà observée cette année du côté des principaux métaux – et avec la perspective d'une stabilisation puis d'une amélioration de la demande chinoise –, les investisseurs devraient considérer les signes de relance de la part des dirigeants chinois comme un catalyseur des métaux industriels en 2019.