Tokyo (awp/afp) - Suspendues aux décisions de grandes Banques centrales et à l'évolution toujours incertaine du conflit commercial sino-américain, les grandes Bourses asiatiques ont hésité mercredi, à l'exception de Hong Kong qui a grimpé plus franchement.

Après avoir évolué positivement en début de journée, l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a quasiment stagné (-0,08% à 23.391,86 points), tandis que l'indice élargi Topix a lâché 0,34% à 1.714,95 points.

Les places de Chine continentale ont fini en ordre dispersé, entre l'indice composite de Shanghai qui a gagné 0,24% à 2.924,42 points et celui de Shenzhen qui, au contraire, a abandonné 0,44% à 1.639,50 points.

Seule la Bourse de Hong Kong a fait fi des incertitudes ambiantes en s'appréciant nettement de 0,79% à 26.645,43 points.

Les Etats-Unis pourraient reporter l'imposition des droits de douane supplémentaires actuellement prévue pour le 15 décembre et devant frapper quelque 160 milliards de dollars de biens chinois, a affirmé mardi le Wall Street Journal.

Mais la plupart des marchés asiatiques ont préféré ne pas prendre trop de risques avant l'issue mercredi d'une réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit aussi s'exprimer sur la santé de l'économie du pays.

La Banque centrale européenne (BCE) devra ensuite se prononcer sur sa propre politique monétaire jeudi, qui sera également jour d'élections législatives au Royaume-Uni, dans le contexte pesant du Brexit.

Du côté des valeurs à Tokyo

La plupart des secteurs représentés dans le premier tableau de la place tokyoïte a fini dans le rouge ou stagné, à l'exception notable des compagnies de gaz et électricité.

SEVEN ELEVEN, HEURES SUPP' NON PAYÉES: le titre du géant de la distribution Seven & I Holdings a finalement pris 0,54% à 4.085 yens, bien que sa filiale japonaise de supérettes Seven Eleven ait reconnu le non-paiement d'heures supplémentaires durant quatre décennies à quelque 30.000 salariés à temps partiel.

NISSAN, AMENDE CONSENTIE: l'action du constructeur d'automobiles Nissan, qui vient de changer à nouveau de patron à la suite du scandale Ghosn, a perdu 1,47% à 669,6 yens. Mardi l'Agence japonaise des services financiers FSA a indiqué s'apprêter à lui infliger une amende pour sanctionner la diffusion de rapports boursiers qu'elle juge erronés, en raison de l'omission de revenus différés destinés à ses dirigeants pendant plusieurs années. Nissan a accepté cette sanction, alors même que la question de la régularité de ces rapports est au coeur de l'affaire Ghosn, dont le procès n'a pas débuté.

NOUVELLE ACQUISITION CHEZ SONY: le titre du fleuron nippon de l'électronique a cédé 0,35% à 7.219 yens, après avoir gagné 1,40% la veille. Le groupe a fait part en début de journée de l'acquisition de la société de production de dessins animés pour enfants Silvergate Media, moyennant une somme de 195 millions de dollar.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen reculait très légèrement face au dollar, qui s'échangeait pour 108,68 yens vers 09H45 GMT contre 108,62 yens mardi à la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise était aussi en petit repli face à l'euro, qui valait 120,48 yens, contre 120,20 yens mardi.

L'euro descendait face au dollar, à raison d'un euro pour 1,1087 dollar contre 1,1096 dollar mardi à 20H00 GMT.

Les cours du pétrole refluaient, après avoir un tantinet progressé mardi malgré la prudence à quelques jours d'une possible nouvelle salve de taxes américaines sur des produits chinois: vers 09H35 GMT le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,42% à 58,99 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord glissait de 0,45% à 64,05 dollars.

afp/al