Wall Street devrait prolonger mardi le rebond amorcé la veille tandis que les Bourses européennes grimpent à mi-séance, l'espoir d'une réponse monétaire forte au risque que l'épidémie de coronavirus fait peser sur l'économie soutenant les marchés d'actions.

Les contrats à terme signalent une ouverture des indices de référence de la Bourse de New York d'en hausse d'environ 1% après la progression spectaculaire de lundi avec un bond de 5% pour le Dow Jones, sa meilleure performance en pourcentage sur une séance depuis 2009.

À Paris, le CAC 40 prend 1,72% à 5.425,07 points vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax gagne 2,05% et à Londres, le FTSE avance de 2,05%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 2,37%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,84% et le Stoxx 600 de 2,34%.

Les indices sont encore loin cependant d'avoir effacé leurs pertes de la semaine dernière avec une forte correction des deux côtés de l'Atlantique sur fond d'accélération de la propagation du virus hors de Chine.

Le rebond est porté notamment par l'espoir de voir les banques centrales annoncer des mesures accommodantes pour faire face aux répercussions économiques de l'épidémie.

La banque centrale australienne a montré la voie en abaissant mardi son taux directeur mardi pour la quatrième fois en moins d'un an.

La réaction la plus attendue est celle de la Réserve fédérale, dont les marchés anticipent massivement désormais qu'elle annoncera le 18 mars une baisse de taux de 50 points de base, avant une nouvelle baisse de taux, de 25 points, lors de sa réunion suivante en avril, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Du côté des Etats, les pays du G7 vont exprimer, dans un communiqué qui sera publié mardi, leur détermination à limiter l'impact économique de l'épidémie mais sans aller jusqu'à prôner un effort budgétaire ou des baisses coordonnées de taux d'intérêt, ont déclaré deux responsables de ce groupe de pays.

VALEURS EN EUROPE

A la mi-séance en Europe, tous les indices sectoriels évoluent en hausse, notamment ceux qui avaient beaucoup souffert la semaine dernière comme les transports et les loisirs (+2,63%) ou encore les ressources de base (+3,25%).

A Paris, les plus fortes hausses d'un CAC 40 intégralement dans le vert sont pour ArcelorMittal, STMicroelectronics et Saint-Gobain, qui prennent chacun autour de 4%.

Même l'action Renault, affaiblie pourtant par la dégradation de HSBC à "conserver" et la forte réduction de l'objectif de cours, reprend timidement couleurs avec un gain de 0,351%.

A Francfort, Qiagen, spécialiste des examens génétiques, bondit de 18,74%, la plus forte hausse du Stoxx 600, après l'annonce de son rachat par le fabricant américain d'équipements de laboratoire Thermo Fisher Scientific pour plus de 10 milliards d'euros.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat remontent pour accompagner le regain d'appétit pour le risque. Celui des Treasuries à 10 ans reprend près de six points de base à 1,146% après être tombé lundi à un nouveau plus bas historique, à 1,03%. Son équivalent allemand gagne quatre points de base à -0,578%.

Le dollar suit le mouvement pour reprendre 0,13% face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui cède un peu de terrain, autour de 1,112.

PÉTROLE

Les cours du brut remontent également, portés par les espoirs entourant une action des banques centrales et une réduction plus marquée de la production des pays de l'Opep.

Le baril de Brent, qui a touché lundi un plus bas depuis juillet 2017 à 48,40 dollars, reprend 2,83% à 53,37 dollars.

Le baril de brut léger américain gagne pour sa part 3,38% à 48,33 dollars après avoir touché lundi un creux de 14 mois à 43,32 dollars.

(édité par)

par Patrick Vignal