Lors de sa réunion du 21 janvier prochain, la BCE maintiendra sa politique monétaire, estime Ulrike Kastens, économiste Europe chez DWS. Pour elle, la question est plutôt de savoir si la BCE devra fournir davantage de stimulation monétaire si sa perspective déjà prudente de croissance du PIB de 3,9 % pour 2021 doit être révisée à la baisse en raison des confinements prolongés. DWS ne pense pas que ce soit le cas.

 Bien que la reprise économique risque de subir un revers au cours de l'hiver en raison des multiples approvisionnements en vaccins, les chances d'une reprise significative à partir de l'été 2021 ont augmenté.

La BCE continuera à assurer des conditions de financement favorables avec ses achats mensuels. Le volume du PEPP est suffisant, sur la base des achats mensuels moyens de ces derniers mois. Il comprend même une sorte de "marge de sécurité" au cas où un volume d'achat plus important serait nécessaire en cas d'éventuelles distorsions du marché.

Dans ce contexte estime l'économiste, il est probable que la BCE maintienne son statu quo au cours des prochains mois. La décision sur la manière de procéder devrait alors être prise au cours du second semestre 2021, lorsque la révision de la stratégie sera également achevée. Mais il serait illusoire de s'attendre à ce que l'orientation fondamentalement expansionniste de la politique monétaire change, prévient Ulrike Kastens.