Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort démarrait en rebond lundi matin, le Dax prenant 0,59% dans un marché tiré par Wall Street et la remontée de Bayer, mais circonspect face aux tensions entre la Turquie et les Etats-Unis.

Vers 07H25 GMT, l'indice vedette progressait de 72,39 points à 12.282,94 points, tandis que le MDax prenait 0,26% à 26.445,76 points.

La place francfortoise profite de la nouvelle hausse à Wall Street vendredi, signe de l'optimisme des investisseurs sur de possibles avancées dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Le Dax est emmené par Bayer, qui poursuit son rebond technique après avoir abandonné près de 18% en quatre jours en raison des ennuis judiciaires de Monsanto, que le groupe allemand vient d'acquérir au prix fort.

Pourtant, malgré les records enregistrés à la Bourse de New York, celle de Francfort progresse moins vite et "peine de plus en plus à trouver de l'élan", constate Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

"La saison des résultats semestriels est terminée, sans avoir apporté l'impulsion espérée, et les risques géopolitiques alimentent toujours l'incertitude", explique-t-il.

Les opérateurs surveillent en particulier la situation à Ankara, où le président Erdogan a de nouveau fustigé les Etats-Unis samedi, alors que les deux pays s'affrontent autour du cas d'un pasteur américain assigné à résidence en Turquie.

Techniquement, le Dax évolue dans un couloir allant de 12.000 à 12.500 points, calcule M. Cutkovic, et devra franchir l'un ou l'autre de ces seuils pour amorcer une tendance plus franche.

Côté valeurs, Bayer (+2,10% à 80,08 euros) poursuit la reprise amorcée vendredi mais lâche encore près de 22% depuis le début de l'année, devant son concurrent BASF (+1,34% à 78,61 euros).

Les deux titres sont soutenus par une étude de Credit Suisse, qui a repris le suivi de Bayer avec une recommandation à "surperformer" et un objectif de cours de 95 euros, et vise 105 euros pour le titre BASF avec la même recommandation.

Commerzbank (+0,06% à 8,14 euros), éprouvé par les inquiétudes autour de la livre turque, ferme la marche de l'indice.

afp/rp