Le trio de tête de tête comprend ASM International (+22%), Nokia (+18,7%) et Dialog Semiconductor (+18,1%). La première française est STMicroelectronics (+12%), la première suisse Logitech (+14%). Globalement, les fournisseurs de matériel s'en sont très bien sortis, entre confirmation d'une demande saine et pénurie de composants.

Plutôt que d'égrener les vainqueurs, intéressons-nous aux losers. Le bonnet d'âne d'AtoS (-11%) lui vient d'un accident de parcours : la fuite sur l'existence de négociations secrètes avec DXC Technology en vue d'un rachat a permis au groupe de constater que le marché ne voyait pas la transaction d'un très bon œil. Elle a été abandonnée depuis. Les opérateurs télécoms n'ont pas brillé non plus, à l'image d'Iliad (-9%) qui s'est pris le bec avec Orange sur le partage réseau et la 5G, ou de Telecom Italia et BT Group.

L'alien Adyen

La déception la plus visible de l'année vient probablement des fintechs. Adyen et Worldline ont cédé plus de 5%. L'italien Nexi (hors STOXX Europe 600) perd à peu près la même chose. Le Néerlandais, chouchou du marché en 2020, a probablement besoin de souffler. AlphaValue parle de "Tesla des paiements", et souligne qu'Adyen "se distingue parce que c'est une société de logiciels, là où Nexi est une entreprise réglementée et où Worldline est un mélange de services à moitié réglementés, à moitié non réglementés et de matériel non-réglementé". "En plus, Adyen est nouveau alors que les autres sont anciens". Le bureau d'études comprend la différence de valorisation, mais pas les multiples stratosphériques. Mais il est toujours compliqué de lutter contre la mode. Enfin, tant que tout ce petit monde ne nous fait pas une Wirecard, tout va bien. 

Adyen brille sur un an
Illustration de la surperformance d'Adyen sur ses petits camarades