ATHENES, 21 décembre (Reuters) - La Grèce a annoncé lundi avoir reçu les offres finales portant sur le rachat d'une part majoritaire dans OLP, l'opérateur du port du Pirée, ajoutant toutefois que les noms des candidats à la privatisation de l'entreprise ne seraient pas dévoilés avant le début du mois prochain.

Les privatisations, gelées après l'arrivée au pouvoir du parti Syriza en janvier, ont été relancées cet été après l'accord conclu entre Athènes et ses créanciers internationaux sur un troisième plan d'aide.

La date butoir pour le dépôt des offres était ce lundi à 17h00 GMT.

"La procédure pour le dépôt d'offres contraignantes pour l'Autorité portuaire du Pirée a été complétée aujourd'hui", précise dans un communiqué l'agence de privatisation du pays (HRADF).

Elle ajoute qu'une annonce est prévue le 12 janvier quand les offres seront rendues publiques.

Le groupe chinois Cosco Group, le danois APM Terminals (groupe Moller-Maersk ) et le philippin International Container Terminal Services sont sur les rangs pour une participation de 51% dans le premier port grec.

Celui ou ceux qui seront sélectionnés disposeront d'une option de racheter une part supplémentaire de 16% dans cinq ans après avoir lancé des investissements requis de l'ordre de 300 millions d'euros.

La privatisation du Port du Pirée, qui avait été retardée à plusieurs reprises ces derniers mois, est contestée par les travailleurs, qui craignent pour leur emploi et estiment que le gouvernement brade cet actif.

Ce lundi, ils ont manifesté dans le centre d'Athènes pour demander l'annulation de la vente ainsi que celle de l'Autorité portuaire de Thessalonique.

La vente de 51% de l'opérateur du port du Pirée pourrait rapporter moins de 200 millions d'euros au vu de sa capitalisation boursière de 387,3 millions.

Il y a une semaine, l'opérateur aéroportuaire allemand Fraport a signé un accord de 1,2 milliard d'euros portant sur la location et l'exploitation de 14 aéroports régionaux grecs, ce qui a représenté la première grande privatisation du pays depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza. (Angeliki Koutantou, Benoît Van Overstraeten pour le service français)