SYDNEY, 17 avril (Reuters) - L'exécutif du Territoire du Nord, dans le nord de l'Australie, a annoncé mardi qu'il allait autoriser l'extraction du gaz par fracturation hydraulique, une technique controversée qui était soumise à un moratoire depuis septembre 2016.

Le Territoire du Nord, d'une superficie de 1,4 million de km², faiblement peuplé, s'étend du centre de l'Australie jusqu'à sa côte Nord.

La fracturation hydraulique, ou 'fracking', y avait été suspendue en septembre 2016 le temps de mener une étude sur les risques environnementaux, sociaux et économiques associés à cette technique.

Publié le mois dernier, le rapport a conclu que l'impact sur l'environnement et les risques des contaminations des nappes phréatiques pouvaient être gérés à condition que le secteur soit strictement encadré.

"Les risques liés à la fracturation hydraulique peuvent être réduits à des niveaux acceptables", a déclaré le chef de l'exécutif du Territoire du Nord, Michael Gunner.

"Le moratoire sur le 'fracking' dans le Territoire du Nord sera levé, et de nouvelles lois strictes seront en place avant que l'exploration et la production puissent avoir lieu", a-t-il ajouté devant la presse à Darwin, la capitale territoriale.

Il a précisé que les parcs et réserves nationales seraient, entre autres, préservés, soit la moitié environ du territoire.

"Cette décision est une trahison de la science et de l'opposition significative exprimée ces dernières années par la société civile", a déploré Lauren Mellor, porte-parole du groupe écologiste Frack Free NT Alliance.

Des moratoires sont toujours d'actualité dans trois autres subdivisions australiennes (la Nouvelle-Galles du Sud, l'Australie-Occidentale et la Tasmanie).

L'Etat de Victoria a banni pour sa part la fracturation hydraulique et, plus largement, l'extraction même du gaz de schiste et du méthane de houille. (Henri-Pierre André pour le service français)