PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé dans le vert lundi mais sous leurs plus hauts du jour et Wall Street évoluait en ordre dispersé à mi-séance, les préoccupations liées à l'inflation et à la fiscalité entre autres reprenant peu à peu leurs droits après un début de journée dominé par l'optimisme.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,2% (13,16 points) à 6.676,93 points après être monté à 6.722. Le FTSE 100 à Londres a avancé de 0,58% et le Dax à Francfort de 0,59%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini sur une hausse de 0,46%, le FTSEurofirst 300 a progressé de 0,29% et le Stoxx 600 s'est adjugé 0,29%.

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones américain gagnait 0,8% mais le Standard & Poor's 500 ne progressait que de 0,13% et le Nasdaq Composite cédait 0,44% après avoir pris jusqu'à 0,78%, préoccupé entre autres par le projet des démocrates du Congrès de porter le taux de l'impôt sur les bénéfices de 21% à 26,5%.

Après une semaine animée par les doutes sur les stratégies des banques centrales, la séance du jour a débuté sur un ton plus positif mais les incertitudes du moment ont peu à peu repris leurs droits, qu'il s'agisse de l'encadrement par Pékin des activités du secteur chinois des hautes technologies, du risque de voir les partis politiques allemands mettre des mois à former un gouvernement après les élections du 26 septembre ou de celui d'une accélération prolongée de l'inflation.

Aux Etats-Unis, les chiffres mensuels des prix à la consommation attendus mardi pourraient ainsi raviver les doutes sur l'attitude de la Fed à huit jours de ses décisions de politique monétaire.

En Europe, Isabel Schnabel, l'une des membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que cette dernière restait prête à agir si l'inflation dépassait durablement 2%.

Parallèlement, le taux d'inflation "à cinq ans dans cinq ans" dans la zone euro, baromètre des anticipations de marché, a atteint 1,82%, son plus haut niveau depuis la mi-2015.

VALEURS

Les secteurs de la cote européenne sensibles à l'évolution des perspectives de croissance ont tiré la hausse en Europe: celui du pétrole et du gaz a gagné 2,76%, celui de l'automobile 1,71%, celui des banques 1,76%.

Dans le peloton de tête du CAC 40 parisien, TotalEnergies a pris 3,06%, Renault 2,61% et BNP Paribas 2,27%.

A l'opposé, le compartiment de la distribution a reculé de 0,95%, pénalisé entre autres par le repli de 2,9% de l'allemand Zalando après un gain de près de 9% en moins d'un mois.

A Paris, la baisse la plus spectaculaire du jour est pour Valneva, qui a chuté de 41,57% après la résiliation par le Royaume-Uni du contrat de fourniture de vaccins contre le COVID-19 conclu avec le laboratoire.

CHANGES

Le dollar a atteint son plus haut niveau depuis deux semaines avant de céder ses gains face aux autres grandes devises, les cambistes continuant d'anticiper l'annonce par la Fed le 22 septembre d'une prochaine réduction de ses achats d'actifs.

L'euro est tombé en séance à 1,1771 dollar, son plus bas niveau depuis le 27 août, mais il était remonté à 1,1810 au moment de la clôture européenne.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro ont fini quasiment inchangés une séance calme qui a tranché avec les fluctuations marquées de la semaine dernière.

Celui du Bund allemand à dix ans a terminé à -0,329% et son équivalent français à 0,001%.

Sur le marché américain, le dix ans est reparti à la baisse et recule de près de deux points de base à 1,3208%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier poursuit son rebond, favorisé par la lenteur de la reprise de la production dans le golfe du Mexique après le passage de l'ouragan Ida.

Le Brent gagne 0,85% à 73,54 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,13% à 70,51 dollars.

MÉTAUX

Le cours de l'aluminium a atteint 3.000 dollars la tonne pour la première fois depuis 2008, tiré par la limitation de la production chinois, premier producteur mondial, qui fait craindre des tensions sur le marché

(Reportage Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)

par Marc Angrand