NICE, 24 mars (Reuters) - Une enquête a été ouverte par le parquet de Nice à la suite des blessures à la tête subies samedi matin par une septuagénaire lors d’un rassemblement de "Gilets jaunes" dans le centre ville, a-t-on appris dimanche auprès du procureur de la République Jean-Michel Prêtre.

La militante associative, âgée de 73 ans, a chuté «et s’est cognée contre un pylône fixe», dit cette même source. L'incident s'est produit au moment où les forces de l’ordre chargeaient pour disperser les manifestants sur la place Garibaldi, une zone interdite de manifestation, selon plusieurs témoins.

Le procureur a indiqué que la victime, Geneviève Legay, une porte-parole du mouvement Attac pour les Alpes-Maritimes, avait été prise en charge par les pompiers "pour une urgence relative", pour ajouter que à son arrivée à l’hôpital, "le pronostic vital a été qualifié de réservé ».

«Hier soir (NDLR samedi soir), un médecin-légiste que j’ai nommé pour l’examiner a constaté qu’elle était consciente et s’exprimait", a-t-il encore dit.

Dans le cadre de cette enquête pour recherche des causes de la blessures, la justice va procéder "à la saisie des images de vidéosurveillance ainsi que du dossier médical de cette personne auprès du centre hospitalier", a-t-il précisé.

L'avocat de la militante, Arié Alimi, a annoncé qu'une plainte serait déposée pour "violences volontaires avec armes en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique sur personnes vulnérables".

La journée de samedi, où des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté à plusieurs reprises, a également été marquée par un nombre élevé d’interpellations à Nice.

«Sur 61 gardes à vue à Nice ville, 21 ont été levées samedi en début de soirée", a indiqué Jean-Michel Prêtre. "Nous examinons les réponses à donner aux autres pour des faits qui vont du simple refus de partir après sommation à des violences." (Matthias Galante, édité par Yann Le Guernigou)