PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert de nouveau sur une note prudente vendredi malgré le regain d'optimisme à Wall Street et sur les marchés asiatiques, les doutes sur l'évolution de la conjoncture et les taux d'intérêt continuant de l'emporter même si les valeurs industrielles offrent un peu de soutien.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,25% à 6.630,60 points vers 08h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 perd 0,17%. À Francfort, le Dax avance cependant de 0,09% grâce notamment au compartiment de l'industrie.

L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,07% et le FTSEurofirst 300 de 0,03%. Le Stoxx 600 est pratiquement inchangé (-0,01%) en dépit de cinq séances consécutives dans le rouge.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu à ce stade 1,68% et le Stoxx 600 1,73%.

L'indice MSCI Asie-Pacifique, hors Japon, a progressé vendredi de 1,23%, tandis que les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent une poursuite du rebond à Wall Street, la statistique des inscriptions hebdomadaires ayant servi jeudi de prétexte pour entamer un retour prudent vers les actifs risqués.

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a déclaré jeudi que l'économie de son pays allait continuer d'accélérer avec les nouvelles mesures d'ajustement de la politique de lutte contre le COVID-19.

Dans les statistiques économiques chinoises, l'indice des prix à la production (PPI) a baissé en novembre pour le deuxième mois consécutif, de 1,3% en rythme annuel, et celui des prix à la consommation (CPI) a décéléré, de 1,6% sur un an.

La prudence demeure en Europe alors que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré vendredi privilégier l'hypothèse d'une croissance faiblement positive en 2023 pour l'Hexagone.

Les investisseurs attendent en outre les chiffres des prix à la production américaine à 13h30 GMT alors que l'approche des réunions la semaine prochaine des banques centrales de la zone euro, du Royaume-Uni et des Etats-Unis n'incite guère à une prise de risque démesurée.

Dans les grands compartiments de la cote européenne les variations sont faibles, aussi bien à la hausse qu'à la baisse, signe d'une séance hésitante.

Dans l'actualité des entreprises, TotalEnergies reflue de 1,12% après avoir annoncé qu'il allait enregistrer une dépréciation de 3,7 milliards de dollars liée au groupe russe Novatek.

Thales cède 1,67% en réaction au report de la finalisation de son activité Ground Transportation Systems à Hitachi Rail.

Air Liquide (-1,79%), Worldline (-4,42%) pâtissent, eux, respectivement de l'abaissement de la recommandation de Jefferies et de JP Morgan.

Ailleurs en Europe, Credit Suisse gagne 1,87% à la faveur d'une levée réussie de 2,24 milliards de francs suisses (2,26 milliards d'euros), tandis qu'Associated British Foods, la maison mère de Primark, recule de 0,78% après le maintien de sa prévision de baisse de bénéfice annuel.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)