HONG KONG, 9 mars (Reuters) - Le projet de Pékin de réforme du système électoral à Hong Kong est destiné à protéger le rôle international de la région administrative spéciale, a déclaré mardi un haut représentant chinois, alors que les détracteurs dénoncent une mesure marquant la fin des espoirs de démocratie dans l'ex-colonie britannique.

Le haut fonctionnaire adjoint du ministère chinois des Affaires étrangères en poste à Hong Kong a déclaré par ailleurs que les changements proposés relevaient d'une question interne à la Chine et étaient nécessaires pour "combler les failles et les carences évidentes" du système politique hongkongais.

S'exprimant devant les journalistes, Song Ru'an a ajouté que des "puissances déstabilisatrices" avaient par le passé tiré profit de ces "failles" du système.

Le parlement chinois doit approuver jeudi une résolution destinée à diluer la représentation pro-démocratie dans les institutions hongkongaises et à mettre en place un processus garantissant le "patriotisme" des candidats.

Les changements qui seront apportés au système électoral hongkongais font suite à des séries de mesures décidées par Pékin pour reprendre le contrôle du territoire après les manifestations antigouvernementales de 2019, faisant basculer l'ancienne colonie britannique sur la voie de l'autoritarisme.

En juin 2020, la Chine a imposé à Hong Kong une nouvelle loi très stricte de sécurité nationale et les autorités ont depuis lors arrêté en vertu du texte les principaux politiciens et activistes de l'opposition pour des accusations en lien avec la contestation de 2019.

Song Ru'an a déclaré que la Chine voulait créer un nouveau système électoral "démocratique" qui "respectera complètement" les droits démocratiques de la population. Il n'a pas développé son propos. (James Pomfret; version française Jean Terzian)