Les mouvements sur les devises ont été particulièrement marqués au mois de mai, observe Didier Saint-Georges, Managing Director et membre du Comité d'investissement de Carmignac dans sa dernière lettre mensuelle. Au-delà de l'accélération de l'appréciation du dollar par rapport à l'euro, ce sont surtout les devises émergentes qui ont concentré l'attention. Un mouvement généralisé de dépréciation des devises émergentes s'est ainsi produit, ponctué de risque de crise sur certaines d'entre elles comme la lire turque ou le peso argentin.

La crédibilité des programmes économiques sera clé pour assurer un retour au calme, et de ce point de vue l'Argentine a marqué des points permettant au peso d'interrompre sa chute en fin de mois.

Dans ce contexte chahuté, la stratégie de change de Carmignac reste focalisée sur la réduction des risques : il a augmenté sa position longue sur le yen qui a bien joué son rôle de monnaie refuge au cours des dernières semaines et il a sensiblement accru le poids du dollar dans son allocation globale. Enfin, Carmignac a tactiquement renforcé ses couvertures de change sur ses positions en devises émergentes.