LDC est stable à 100,5 euros après la publication d'un chiffre d'affaires semestriel en progression et l'annonce de son implantation au Royaume-Uni. Le volailler, propriétaire des marques Le Gaulois, Loué mais aussi du traiteur Marie, a réalisé sur les six premiers mois de son exercice 2021-2022 un chiffre d'affaires de 2,396 milliards d'euros, en croissance organique de 10,8%. Sur le seul deuxième trimestre clos fin août, les ventes ont grimpé de 11,6% en organique pour atteindre 1,2 milliard.

Comme attendu, le pôle Volaille a été porté par les revalorisations tarifaires (effet prix/mix de +6%) et la reprise du secteur de la Restauration hors domicile (RHD).

"De plus, les marchés de spécialités comme le canard ont repris des couleurs laissant présager d'un impact favorable sur les marges. Les volumes affichent une progression de 3% sur le trimestre", écrit Midcap Partners dans une note.

Le pole International est en hausse de près de 33% sur le second trimestre profitant d'un effet de base favorable (-24% au deuxième trimestre 2020/21) et de revalorisation tarifaire même si le groupe précise qu'elles ne sont pas suffisantes pour compenser la hausse des matières premières.

Le pôle traiteur affiche également une solide progression des ventes de 14% à périmètre constant profitant de la conquête de parts de marché en GMS (Grandes et Moyennes et Surfaces et d'une reprise de la RHD.

LDC a par ailleurs annoncé l'acquisition de la société Capestone implantée au Pays de Galles, via une prise de participation majoritaire de 75%. LDC prend ainsi position sur le marché britannique de la volaille plein air et bio, deuxième marché du continent européen, après la France. Sur ce marché où la demande en origine Royaume-Uni a fortement progressé après le Brexit, Capestone est un acteur historique détenant 7% environ des parts de marché.

En 2020, la société a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 32 millions d'euros (27,9 millions de livres) avec une marge d'Ebitda représentant 10% de ses ventes.

"Cette acquisition devrait être relutive puisque la marge Ebitda de la cible atteint 10% (contre 8,2% pour le groupe) grâce à son positionnement bio et plein air. Cette opération devrait en appeler d'autres selon nous", poursuit le broker.

Ce dernier a relevé son objectif de cours sur le titre de 132 à 137 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat.

Le bureau d'études note que LDC reste avare sur ses perspectives et se contente de préciser qu'il sera "attentif à l'évolution " des matières premières et " de la nécessité à les répercuter ".

Pour le courtier, les effets prix constatés au deuxième trimestre sont un premier élément rassurant. "Le groupe a par le passé montré sa capacité à répercuter les inflations de matières premières alors que les cours de l'alimentation pour la volaille semblent se stabiliser depuis quelques mois", écrit Midcap Partners.

Ses BPA 2022 sont ajustés à la hausse de 8% afin de prendre en compte une dynamique légèrement meilleure que prévue sur l'exercice et l'intégration de Capestone.