7 octobre (Reuters) - La Canada a décidé vendredi d'interdire à des hauts responsables des Gardiens iraniens de la révolution islamique l'entrée sur son territoire et a promis plus de sanctions ciblées en réaction au traitement par Téhéran des femmes et à l'avion civil abattu en 2020.

L'Iran est sous le feu de critiques de la communauté internationale depuis la mort de Mahsa Amini après son arrestation par la police des moeurs.

La mort de la jeune femme de 22 ans a provoqué un important mouvement de contestation en Iran.

Le médecin légiste qui a autopsié Mahsa Amini a conclu que la jeune femme n'a pas succombé à des coups mais à la défaillance de plusieurs de ses organes provoquée par une hypoxie cérébrale, a rapporté vendredi l'agence officielle Irna.

Le gouvernement canadien continue également à faire pression sur Téhéran au sujet de l'avion de ligne de l'Ukrainian International Airlines abattu en janvier 2020.

Pas moins de 138 des 176 personnes qui ont trouvé le mort avaient des liens avec le Canada.

La moitié des hauts responsables des Gardiens de la révolution, soit plus de 10.000 gradés et officiers, sont concernés par la mesure d'interdiction d'entrée sur le territoire canadien.

"Le Corps des Gardiens iraniens de la révolution est une organisation terroriste", a déclaré Chrystia Freeland, la vice-première ministre du Canada, même si le gouvernement ne l'a pas formellement enregistré sur la liste des organisations terroristes. (Reportage Costas Pitas à Los Angeles et Steve Scherer à Ottawa, version française Matthieu Protard)