"Nous réduisons donc (les émissions) de moitié, ce qui reflète le fait que nous aurons un solde global considérablement plus fort que ce que les gens pensaient que nous aurions", a déclaré M. Marcel, ajoutant que la plupart de ces émissions serviront à refinancer les émissions arrivant à échéance.

Le ministre est confiant dans le fait que le Chili fera bientôt une croix sur l'inflation, qui se situe à deux chiffres.

"Nous sommes particulièrement confiants en termes de réduction de l'inflation plus tôt que d'autres pays", a-t-il déclaré, citant un resserrement précoce et cohérent de la politique monétaire qui a débuté à la mi-juillet 2021.

RETRAITE ET PESO

Le peso chilien a été mis sous pression comme de nombreuses autres devises par la force du dollar, franchissant la barre des 1 000 pesos par dollar pour la première fois en juillet dernier.

Il se situe actuellement à 944 pesos par billet vert, en baisse de près de 10 % depuis le début de l'année.

Marcel a déclaré qu'entre 100 et 150 pesos dans l'échange sont dus à une prime d'incertitude qui, selon lui, a grimpé en flèche à la fin de 2019 lorsque les Chiliens sont descendus dans la rue dans ce qui a été les plus grandes manifestations sociales depuis des décennies.

La pandémie de COVID-19 et une série de votes au Chili, y compris un référendum qui a rejeté une nouvelle constitution qui aurait fortement élargi les avantages sociaux, ont contribué à maintenir l'incertitude élevée.

M. Marcel a déclaré que des signaux clairs pour une autre proposition constitutionnelle modérée, des progrès sur les réformes fiscales et des réformes des pensions pleines d'espoir contribueront à réduire l'incertitude.

La réforme des pensions devrait être présentée au Congrès dans quelques semaines, visant entre autres à étendre la prestation de base de quelque 30% et à augmenter les contributions des employeurs de 6%.

"La réforme des pensions devrait coûter à long terme quelque chose entre 4 et 5 % du (produit intérieur brut)", a déclaré M. Marcel.

"Il faudrait au moins six ans pour faire face à toute cette augmentation afin de ne pas avoir d'impact sur l'emploi."