L'effondrement depuis octobre dernier de la monnaie libanaise a provoqué une crise économique qui a alimenté un mouvement de contestation et de remise en cause des élites, accusées de corruption.

Le Liban sollicite depuis le mois de mai une aide du FMI sur la base d'un plan de sauvetage mis au point par le gouvernement, mais des dissensions internes persistent, notamment en ce qui concerne les pertes à faire assumer au secteur financier et les moyens de les couvrir.

"Il est très important que les autorités s'unissent autour du plan du gouvernement. De notre côté, nous sommes prêts à travailler avec les autorités pour améliorer le plan là où c'est nécessaire", a déclaré Athanasios Arvanitis, directeur adjoint du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale.

Le ministre libanais des Finances, Ghazi Wazni, a déclaré la semaine dernière que les pourparlers étaient en suspens dans l'attente de la mise en oeuvre des réformes économiques et d'un accord sur les pertes à faire supporter au secteur financier.

S'exprimant lors d'une conférence de presse en ligne, Athanasios Arvanitis a souligné que cette pause ne faisait que grever les perspectives économiques du Liban.

"Nous craignons en outre que les tentatives pour réduire le montant des pertes et pour reporter à plus tard les décisions difficiles ne fassent qu'augmenter le coût de la crise en retardant la reprise", a-t-il déclaré.

Alain Bifani, directeur général du ministère des Finances et chargé négocier avec le FMI, a démissionné le mois dernier, estimant que des intérêts particuliers étaient en oeuvre pour faire échouer le plan du gouvernement.

(version française Claude Chendjou, édité par Jean-Philippe Lefief)