Dubaï (awp/afp) - Le Fonds monétaire international (FMI) s'est inquiété samedi d'une envolée de la dette publique de plusieurs pays arabes depuis la crise financière de 2008, en raison de leur déficit public persistant.

Les perspectives de croissance de ces pays "sont incertaines" et la région ne s'est pas encore "complètement remise" de la crise, a averti Christine Lagarde, directrice générale de l'institution, qui s'exprimait lors d'un forum sur la fiscalité à Dubaï.

"La croissance des pays importateurs de pétrole a repris mais reste toujours à des niveaux inférieurs à ceux" de 2008, a-t-elle ajouté, précisant que la dette publique de ces pays est passée de 64% à 85% du PIB en dix ans et que près de la moitié d'entre eux ont dépassé le seuil des 90%.

La dette publique des pays exportateurs de pétrole est passée de 13% à 33% du PIB, une progression accélérée par la chute des prix du pétrole en 2014, selon Christine Lagarde, qui préconise le développement par ces pays des énergies renouvelables, dans le cadre de l'Accord de Paris.

Le mois dernier, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance pour l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, et pour l'ensemble de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en raison de la chute des prix de l'or noir, de résultats économiques en berne et de tensions géopolitiques.

Mme Lagarde a par ailleurs salué les réformes amorcées par certains pays, notamment l'introduction de la TVA et d'impôts directs en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, et appelé à des mesures supplémentaires en matière de transparence et de lutte contre la corruption.

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