Les autres banques sont Bank of America Merrill Lynch, Credit Suisse, Citigroup, Deutsche Bank, JPMorgan et UBS, a-t-on précisé.

Nio, fondé en 2014 à Shanghai par l'entrepreneur chinois William Li, a besoin de capitaux frais pour financer son expansion dans des domaines comme la conduite autonome et les batteries, a expliqué une des sources.

La start-up, appelée NextEV à ses débuts, entend aussi profiter d'un environnement porteur pour les voitures électriques en Chine afin de s'imposer comme un ténor mondial dans ce segment d'avenir aux côtés de l'américain Tesla.

Selon les sources, Nio compte lever entre un et deux milliards de dollars lors de son offre publique de vente prévue au second semestre, ce qui en haut de fourchette en ferait la plus importante IPO d'une entreprise chinoise aux Etats-Unis depuis les 25 milliards de dollars levés par le géant du commerce en ligne Alibaba Group en 2014.

En octobre 2016, le groupe de logistique chinois ZTO Express avait levé 1,41 milliard de dollars en s'introduisant sur le New York Stock Exchange.

Nio a lancé en décembre son premier modèle en Chine, un SUV tout électrique de sept places appelé ES8 et vendu environ deux fois moins cher que le Tesla Model X. La société ambitionne aussi de commercialiser un véhicule autonome électrique sur le marché américain d'ici 2020.

Nio, qui a pour principaux bailleurs de fonds le géant technologique chinois Tencent Holdings et les firmes de capital-investissement Hillhouse Capital Group et Sequoia Capital, avait levé plus d'un milliard de dollars lors de son dernier tour de table en novembre dernier, ce qui valorisait la firme à plus de cinq milliards de dollars.

Nio n'a pas souhaité s'exprimer sur ses projets d'IPO et aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès des banques citées.

Bien que le marché automobile chinois ait ralenti fortement en 2017, les ventes de véhicules dits à énergie nouvelle (NEV, new energy vehicles) se sont bien portées.

Le mois dernier, l'Association des constructeurs automobiles chinois a dit tabler sur une hausse de 40% des ventes de voitures électriques cette année sur le premier marché mondial, à plus d'un million d'unités, grâce en partie à des incitations fiscales que le gouvernement a décidé de prolonger d'un an, jusqu'à fin 2020.

(Véronique Tison pour le service français)

par Fiona Lau et Julie Zhu