Alors que les marchés financiers bénéficient d’injections massives de liquidités de la part des gouvernements et des autorités monétaires, le crédit court terme bénéficie d’une rémunération particulièrement attrayante et dont l’investisseur serait bien inspiré de profiter, estime Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire chez Octo AM.

Ces placements de trésorerie à 1 an étaient particulièrement intéressants pour tous les investisseurs attentistes en cette période de crise ou pour ceux qui, traditionnellement, privilégiaient des durations longues de 5 à 10 ans pour obtenir, in fine, un rendement de 2 à 3% ces dernières années sur le crédit de bonne qualité, rappelle le professionnel.

Un rendement que peuvent leur offrir aujourd'hui les obligations courtes, ajoute-t-il. Pour Matthieu Bailly, les placements de court terme s'avèrent d'autant plus attractifs que le marché des titres de créances négociables s'est littéralement asséché durant la crise, la liquidité ayant quasiment disparu, ce qui a créé de multiples opportunités pour un risque final de non remboursement très limité.

Autant d'éléments qui plaident donc en faveur du crédit court terme. A l'heure actuelle, y compris sur des dettes notées BBB sur une maturité d'un an, l'investisseur peut espérer un rendement de 1.5 à 2%.

Pour obtenir une telle rémunération il y a un an sur ce type d'obligations, l'investisseur devait aller sur des maturités au-delà de 5 ans, souligne le gérant.

Investir sur des placements de trésorerie à 1 an constitue donc une sérieuse opportunité d'investissement. Mais le temps presse dans un contexte de normalisation rapide des marchés financiers et a fortiori des obligations de maturités très courtes, prévient Matthieu Bailly.