Le sujet fédère les gestionnaires d'actifs et les banques des deux côtés de l'Atlantique. Ces investisseurs, ou représentants d'investisseurs, poussent les gouvernants à faire pression sur les opérateurs boursiers pour qu'ils réduisent les frais d'accès à leurs données. Les plateformes historiques ont bien souvent été protégées par des monopoles. Et quand ce n'est plus le cas, ce sont des oligopoles qui se sont constitués.

La FCA veut faire la lumière sur cette pression concurrentielle modeste, qui pourrait être une source de prix arbitraires, ce que contestent évidemment les opérateurs boursiers. Le régulateur a lancé un appel à témoignages dans la sphère financière, pour mieux comprendre comment les données brutes ou retraitées sont accessibles, comment elles sont utilisées et quelle sont leur valeur ajoutée et à quel prix.

"La FCA veut savoir si les utilisateurs sont préoccupés par la façon dont les données commerciales, les indices et les services des vendeurs sont évalués et vendus", a  indiqué l'organisation dans un communiqué. Ces données concernent par exemple les prix, les carnets d'ordres ou les volumes des instruments financiers, comme les actions et les obligations. La FESE (Fédération européenne des bourses de valeurs) a publié un rapport en 2019, selon lequel les coûts des données de marché sont restés stables ces dernières années, et que le véritable problème était la qualité souvent médiocre des données provenant de plateformes de négociation alternative ou des dark pools. Une façon commode de rejeter la faute sur la concurrence.

Les données sont devenues cruciales pour les opérateurs et tout l'écosystème financier. Ce n'est pas un hasard si le London Stock Exchange (la Bourse de Londres) est en train de finaliser le rachat de Refinitiv, dont Thomson Reuters détient 45%, pour 20,6 Mds£. 

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