PARIS, 6 juillet (Reuters) - La Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré mercredi, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, que son gouvernement souhaitait partir du principe de la déconjugalisation pour réformer l'Allocation adulte handicapés (AAH).

"C'est une question de dignité et une avancée très attendue", a-t-elle dit.

Créée en 1975, l’AAH, qui compte 1,22 million de bénéficiaires dont quelque 270.000 en couple, est attribuée sur critères médicaux, aux personnes présentant un taux d’incapacité d’au moins 80% ou compris entre 50 et 79%.

Les associations demandent de longue date qu'elle soit déconjugalisée, c'est-à-dire que les revenus du ou de la partenaire de la personne handicapée ne soient plus pris en compte dans le calcul.

Elles soulignent en effet que ce calcul entraîne de fait une situation de dépendance économique vis-à-vis du partenaire, puisqu'il suffit que celui-ci ou celle-ci gagne à peine plus que le smic pour que l’AAH soit supprimée. (Bertrand Boucey et Sophie Louet)