Vendredi 02
novembre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Après les violents dégagements des dernières semaines alimentés par des perspectives macroéconomiques plus sombres, les indices boursiers ont tous repris du terrain, confirmant la nervosité des marchés à la quête de la moindre nouvelle pour sur-réagir dans un sens comme dans l'autre.

Les bonnes nouvelles chassent les mauvaises, le marché saluant de meilleures publications trimestrielles, des rumeurs d'avancées sur le dossier du Brexit et plus récemment la détente commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Il n'en faut pas plus pour déclencher une frénésie haussière, du moins jusqu'aux prochains bruits de marché.
Indices

Les indices actions reprennent des couleurs au cours de cette semaine. Le niveau de survente des indicateurs techniques, rajouté à de bonnes publications trimestrielles et une détente sur le plan commercial ont favorisé ce mouvement de relance. Les performances hebdomadaires sont homogènes en Europe, à l'image du CAC, du DAX et de l'IBEX qui rebondissent de plus de 3% tandis que le SMI s'adjuge 4%, soutenu par un effritement du franc suisse.

Aux Etats-Unis, les indices américains reprennent leur souffle. A l'heure de la rédaction de cette synthèse, le S&P500 et le Dow Jones s'apprécient respectivement de 2,6% et 2,3% tandis que le Nasdaq100 progresse de 1,4%.

Les places asiatiques profitent aussi de cette atmosphère de détente. Le Hang Seng se démarque avec un gain de 7,1% tandis que le Nikkei et le Shanghai Composite s'accordent respectivement 4,9% et 3% sur la semaine.
Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One est géré par Commerzbank sur nos conseils exclusifs.
Fonds Europa One
Performances 1 semaine Historique
EUROPA ONE -0.2% 15%
STOXX600 NR 0.42% 9.1%
ECART -0.62% 5.9%
Encours sous gestion : 26,9M€
Performances calculées sur la base de la Valeur Liquidative au 30/10 - Source Morningstar
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Matières premières

Les cours du pétrole accusent une quatrième semaine consécutive de baisse, le baril de Brent perd ainsi plus de 14% depuis son sommet à 85 USD. Le marché a pris connaissance d'un record de production américaine, à plus de 11,3 mbj, ainsi que d'une nouvelle augmentation des stocks de pétrole de 3,2 millions de barils. Par ailleurs, selon des sources de marché, la production de l'OPEP atteint des niveaux inédits depuis 2016, et ce, malgré les difficultés de l'Iran et du Venezuela. De ce fait, l'abondante production américaine, l'augmentation des stocks de brut et de la production de l'OPEP compromettent les paris d'une pénurie d'offre dans les prochaines années.

Les métaux précieux restent recherchés, soutenus par une reprise du dollar mais aussi par l'annonce de sanctions américaines sur le secteur aurifié vénézuélien et une demande robuste de lingots au troisième trimestre. L'or évolue ainsi sur ses plus hauts niveaux du mois d'octobre à proximité de 1335 USD tandis que l'argent se négocie autour de 14,8 USD.

Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont reculé sur la semaine, à l'image du cuivre et du nickel qui cèdent respectivement 1,4% et 2,3% à 6070 et 11555 USD la tonne métrique.
Marchés actions

L'Oréal monte sur le podium des capitalisations françaises.

Le géant français des cosmétiques vient de publier un chiffre d'affaires record avec une croissance de 6.2% à 6.47 milliards d'euros. Il s'agit de la plus forte croissance trimestrielle depuis 10 ans grâce en partie au compartiment du luxe qui connaît une forte augmentation +15.6% contre +11% attendu. L'élément majeur de la publication réside dans la confirmation des perspectives pour 2018. Les ventes en Asie-Pacifique ont bondi de 26% sur le dernier trimestre et ne devraient pas être affectées par le ralentissement de la Chine.

Le groupe possède une trésorerie nette proche de 3 milliards d'euros pour une capitalisation de 108 milliards, ce qui lui permet d'intégrer le top 5 des plus fortes valorisations parisiennes en dépassant Sanofi et en se plaçant derrière Total et LVMH.

L'Oréal évolue au sein d'un canal haussier depuis 2012

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Marché obligataire

Le marché obligataire se stabilise sur les niveaux de la semaine dernière. L'emprunt à 10 ans américain, suivi à la loupe par les investisseurs, se maintient à 3.17%. Les rendements européens ne varient pas davantage, comme on peut le vérifier sur le Bund qui se rémunère à 0.42% ou sur l'OAT française à 0.78%. Concernant la dette italienne, le récent regain d'appétit pour le risque a permis une détente du 10 ans transalpin à 3.3 contre 3.5% quelques jours avant. A ce jour, seule la Suisse garde un taux négatif sur cette référence, avec un rendement à -0.03%.
 
Marché des changes

La livre sterling, à quelques jours d'un potentiel accord, reste au plus bas face au dollar à 1.29 USD, mais réalise une configuration en double-Bottom qui se veut une figure de retournement graphique haussière (voir graphique). En parallèle, la monnaie unique connaît une séquence de faiblesse en se traitant à proximité des 1.14 USD. On retrouve ce repli face au yen à 128.9 JPY et contre le rouble à 75.40 RUB.

Le dollar regagne du terrain. Cette avancée se vérifie contre les monnaies émergentes, face auxquelles la devise outre-Atlantique marque de nouveaux records. Le yuan se négocie à 6.9 CNY un plus haut de 10 ans et la roupie indienne à 72.4 INR, un plus haut historique. Le billet vert passe de 111.5 à 113 JPY et dépasse la parité contre la devise suisse, à 1.01 CHF.

Double bottom en formation sur la paire GBP/USD

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Statistiques économiques

Cette semaine, nous avons pris connaissance de l'indice des prix à la consommation (2.2%) et du taux de chômage en zone euro (8.1%), tous deux conformes aux attentes des analystes. En revanche, le PIB trimestriel a déçu. Il est ressorti en-dessous du consensus, à 0.2% au lieu de 0.4%, en partie en raison de la stagnation de l'économie italienne au troisième trimestre.

Aux Etats-Unis, une kyrielle de statistiques était au programme. La confiance des consommateurs a progressé plus que prévu et se retrouve sur des niveaux de 2000 (voir graphique). L'indice PCE, indicateur d'inflation privilégié de la Fed, ressort en hausse de 0.2% (contre 0.1% attendu) et l'indice PMI manufacturier de l'ISM publie en-dessous des attentes. Les stocks de pétrole brut se sont élevés à 3.2 millions de barils et enfin, le rapport sur l'emploi dévoilé ce vendredi a fait état d'une hausse des créations de postes dans le secteur privé, ainsi que d'un taux de chômage et d'une progression du salaire horaire moyen en ligne avec les attentes des analystes.

La semaine prochaine, nous surveillerons la publication de l'indice Sentix de confiance des investisseurs, l'indice PMI des services, l'indice des prix à la production et enfin, les ventes au détail.

Outre-Atlantique, les élections de mi-mandat du 6 novembre sont très attendues, ainsi que la réunion de la Fed les 8 et 9 novembre. De plus, nous prendrons connaissance de l'indice PMI non manufacturier de l'ISM, de l'indice des prix à la production, de l'indice du Michigan et comme chaque semaine, des stocks de pétrole brut et des inscriptions au chômage.

La confiance des consommateurs retrouve les niveaux de 2000

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Les distorsions de valorisation offrent des opportunités de stock-picking

Les marchés actions ont montré une nouvelle fois leur résilience aux replis majeurs. Les investisseurs admettent que ces corrections, aussi intenses qu'elles soient, ne s'apparentent pas forcément à un changement de psychologie sur la notion de risque.

Cette séquence hebdomadaire démontre au contraire que ces replis majeurs constituent des occasions de stock-picking, plus particulièrement sur les valeurs qui disposent de fondamentaux robustes. Le secteur automobile ou encore des technologies illustrent parfaitement cette réflexion.