Vendredi 19
octobre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Le marché actions perd de sa résilience et la pression vendeuse se manifeste de manière plus intensive même si quelques rebonds, vite contrés, viennent temporairement redonner des espoirs aux investisseurs. Ces inquiétudes se concrétisent sur les allocations d'actifs avec un déplacement du curseur vers moins de risque.
La possible surchauffe aux Etats-Unis conduit à une remontée des taux alors qu'en parallèle se dessine un ralentissement de l'économie mondiale, anticipé par le FMI, suite à la recrudescence du protectionnisme.
Indices

La semaine se caractérise par une majorité de pullbacks sur les indices. Ces derniers sont venus tester des nouvelles résistances pour rechuter, à l'image du CAC40 à 5200 points et la fermeture d'un gap remobilisant le courant vendeur. Résultat, les principaux indices européens terminent à l'équilibre, sur à peu près les mêmes niveaux que vendredi dernier, exceptée l'Italie qui s'enfonce dans son bras de fer avec l'Europe. Milan cède 1.6% sur les cinq dernières séances portant le repli annuel à 13%.

Les indices outre-Atlantique valident un rebond technique confirmé par les scores du Dow Jones (+1.5%) et du S&P500 (+1.8%).
En Asie, les clôtures hebdomadaires marquent une nette divergence. En effet, si le Nikkei et l'indice chinois (Shanghai composite) affichent des pertes respectivement de 0.7% et 1.1%, Hong Kong termine dans le vert à +1.2%.


Le pullback sur le CAC40 lors du comblement de gap à 5200 points

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Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One est géré par Commerzbank sur nos conseils exclusifs.
Fonds Europa One
Performances 1 semaine Historique
EUROPA ONE 0.27% 21.26%
STOXX600 NR -0.89% 11.53%
ECART 1.16% 9.73%
Encours sous gestion : 35,1M€
Performances calculées sur la base de la Valeur Liquidative au 17/10 - Source Morningstar
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Matières premières

Les prix du pétrole ont baissé cette semaine, lestés par les craintes d'un ralentissement de la demande de brut. La hausse des stocks de brut US (+6.5M versus +1.6M attendu) a accéléré ce mouvement de baisse, d'autant plus que l'EIA fait état d'une sixième hausse hebdomadaire des stocks sur les sept dernières semaines. Le WTI est ainsi repassé sous la ligne des 70 USD le baril tandis que le Brent oscille autour de 80 USD.

Les métaux précieux retrouvent de la vigueur après des semaines d'agonie, en grande partie soutenus par un retour de l'aversion au risque sur les marchés actions. L'or tutoie les 1230 USD tandis que l'argent s'approche lentement des 14.8 USD l'once.

Le compartiment des métaux de base plie sous la vigueur du dollar et les craintes d'un ralentissement de l'économie chinoise. A ce titre, le cuivre et le nickel perdent du terrain pour se traiter respectivement à 6147 USD et 12140 USD la tonne métrique.
A Chicago, les cours du blé pâtissent de données émanant de la Russie, qui maintient un rythme d'exportation élevé.


La configuration en double top du WTI

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Marchés actions

Carrefour : la fin des soldes

Le distributeur français, longtemps le « mal aimé » de la cote parisienne, se redresse avec une certaine discrétion, les études des analystes restant encore très divergentes sur les perspectives du groupe à se relancer. Réduction des coûts, augmentation du chiffre d'affaires, tous les investisseurs se polarisent principalement sur ces deux thématiques. Les récentes publications projettent une possible histoire en mode « recovery », même si le groupe devra confirmer son momentum sur les prochains trimestres.

En attendant, le distributeur se positionne sur la première place du podium des valeurs du CAC40 sur les trois mois glissants avec une avancée de 28%, pas de quoi pavoiser certes, mais peut être un premier signe de retournement de tendance qui marque sans doute la "fin des soldes".


Sur trois mois, Carrefour domine largement son secteur européen

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Marché obligataire

La pression sur les taux se maintient même si les rendements ont plutôt connu une légère décrue. Le TBond se situe à 3.12%. En Europe, les pays « cores » voient leur taux de rendement se réduire sur le Bund à 0.40% et sur l'OAT à 0.80%.
En revanche, l'Italie continue de générer des doutes chez les investisseurs. Sa référence à 10 ans se tend à nouveau à 3.75% faisant progresser le spread avec le Bund à plus de 3.3%, un record. La détente se vérifie également sur l'emprunt suisse qui repasse symboliquement en territoire négatif (-0.03%).
Marché des changes

La récente spéculation sur la livre sterling retombe. La monnaie britannique a, en effet, cédé 200 points de base face au dollar à 1.30 USD. Le stress revenant sur les marchés, les cambistes se sont portés majoritairement sur le yen, devise refuge. L'euro perd 150 points à 128.5 JPY face à la devise nippone. La monnaie unique recule également face au billet vert et repasse sous les 1.15 USD, un plus bas de trois mois.
De manière plus exotique, le réal brésilien se montre ferme, alors que le pays se trouve en pleine campagne électorale, la devise sud-américaine revient à 3.7 BRL pour un dollar contre 4.2, il y a quelques semaines.
Statistiques économiques

L'indice des prix à la consommation est ressorti comme attendu en zone euro, à 2.1% et l'indice ZEW du sentiment économique allemand a déçu (-24.7 contre -12.3 de consensus).
Outre-Atlantique, les ventes au détail, les permis de construire et les mises en chantier ont publié en-dessous des attentes, alors que les indices manufacturiers de la Fed de Philadelphie et de New York ont agréablement surpris. Les inscriptions au chômage et l'indicateur avancé de la Conference Board sont ressortis conformes aux attentes alors que les stocks de pétrole brut se sont élevés à 6.5 millions de barils (contre 1.6M attendu).

Seront dévoilés la semaine prochaine en zone euro, les indices PMI, la confiance des consommateurs, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne et enfin, les taux d'intérêt de la BCE.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des commandes de biens durables, de la première estimation du PIB trimestriel, de l'indice du Michigan et comme chaque semaine, des stocks de pétrole et des inscriptions au chômage.
Les excès boursiers peuvent constituer des opportunités

Nous savons que la bourse, tel un balancier, se situe rarement dans le juste prix.

Après tout excès, il y a ensuite le retour aux moyennes, comme on dit sur les tables de marchés.
Cette normalisation des prix s'opèrent souvent par des décrochages violents et dans ce cas-là, par des excès inverses. Le parcours du secteur des équipementiers automobiles le prouve en subissant « krach sur krach », chutes matérialisées par des effondrements de plus de 50% des cours, après des fortes poussées de valorisation.

N'oublions donc jamais que les excès baissiers sont souvent synonymes d'opportunités, surtout sur les valeurs qui gardent de solides fondamentaux.