Lundi 14
mai
Le point hebdo de l'investisseur
intro En dépit du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, les places financières ont progressé la semaine dernière, soutenues en grande partie par le compartiment des pétrolières. Les données inférieures aux attentes concernant l'inflation aux Etats-Unis ont également contribué à ce mouvement de reprise, Wall-Street profitant ainsi de la baisse du billet vert et de l'apaisement des craintes d'une accélération de la normalisation de la politique monétaire américaine.
Indices

Contrairement aux semaines précédentes, ce sont les indices américains qui ont surperformé sur la dernière séquence hebdomadaire. Le Dow Jones a gagné 2.34%, le S&P500 2.41% et le Nasdaq Composite 2.68%.

En Europe, les principales places financières ont clôturé en ordre dispersé. La Grèce cède 0.3% et l'Italie 0.7%, dans la perspective de la formation d'un gouvernement populiste, les élections italiennes n'ayant apporté aucune majorité au Parlement.
En revanche, le CAC40 a gagné 0.47%, le DAX 1.42% et l'IBEX 1.66%. Le PSI et le Footsie s'adjugent 2.1%, signant ainsi les meilleures performances.

En Asie, le Nikkei s'est adjugé 1.27% et la Chine 2.33%.


Evolution de l'indice italien et de sa référence à 10 ans

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L'indice italien se place en tête du palmarès européen depuis le début de l'année (+10.5%). En parallèle, les taux affichent une relative stabilité.
Fonds EUROPA ONE

L'indice Stoxx Europe 600 Net Return s'est adjugé environ 2.5% (du 26 Avril au 9 Mai). De son côté, le fonds s'est apprécié de 2.8% sur la même période. Le marché et notre portefeuille, qui comprend ce jour 47 actions pour un encours d'environ 42 millions d'euros, ont surtout été guidés par les publications de résultats et les révisions de bénéfices. Ces éléments nous ont d'ailleurs amené à modifier environ 10% du portefeuille ces derniers jours.

Sur la période, à la baisse, on retiendra les annonces que le marché a jugées décevantes : LEHTO GROUP, AT&S, BE SEMICONDUCTOR et SUPERDRY. Ces mouvements ont toutefois été contrebalancés par les fortes appréciations, pour les mêmes raisons, de JENOPTIK, BRITISH AIRWAYS ou encore ST MICROELECTRONICS. Il faut aussi noter l'entrée de deux valeurs pétrolières au sein de notre portefeuille, un secteur jusqu'ici absent de notre sélection.
Les prochains jours seront encore riches en publications, 15% de notre portefeuille étant concerné, avec à la clé une probable augmentation de la volatilité.
Matières premières

Les tensions géopolitiques continuent de rythmer les cours pétroliers. Celles-ci se sont, par ailleurs, intensifiées, avec l'escalade militaire entre les forces iraniennes et israéliennes en Syrie. Dans ce contexte, la hausse de la production américaine a été relayée, une fois de plus, au second plan. Le WTI gagne environ 1% à 70 USD le baril.

Aidés par une baisse modérée du billet vert en fin de semaine, l'or et l'argent enregistrent une performance hebdomadaire positive. Le métal jaune progresse de 0.2% à 1318 USD tandis que l'argent s'adjuge 0.7% à 16.6 USD l'once.
Les prix des métaux de base ont évolué en ordre dispersé. Le plomb, le zinc, le nickel ou encore le cuivre se sont appréciés. Seuls l'aluminium et l'étain ont perdu du terrain.

Du côté des soft commodities, le prix du blé a reculé à 489 cents le boisseau, la récolte d'hiver aux Etats-Unis pourrait se révéler être moins endommagée que prévu alors que les conditions climatiques tendent à s'améliorer.
Marchés actions

Netflix : l'échappée du Nasdaq100

C'est le numéro un mondial du divertissement par abonnement sur Internet, avec 125 millions de membres dans plus de 190 pays. Netflix distance tous les autres membres du Nasdaq100, avec une performance depuis le début d'année de 71%.
L'entreprise de Los Gatos (Californie) a été fondée en 1997 par Reed Hasting, qui siège par ailleurs au conseil d'administration de Facebook. Cette dernière fut introduite en plein marasme boursier en 2002, au prix de 15 USD, afin de lever à l'époque 82 millions de dollars. Aujourd'hui, la société se valorise 143 milliards de dollars.
Son parcours boursier reste donc exceptionnel, avec dix années de hausse sur les douze derniers exercices. La valorisation astronomique du titre (PER 2018 = 114) valide une croissance hors normes, exprimée par une note Surperformance de 90/100.


Graphique de Netflix en données mensuelles

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Marché obligataire

Le marché des taux se tend légèrement en ce début de semaine, avec un 10 ans américain proche des 3%. Les investisseurs s'adaptent à cette nouvelle donne puisque le marché action se bonifie en parallèle.
En Europe, la tension s'opère principalement en Italie avec les difficultés politiques, la référence obligataire se négocie à 1.90% (14 points de base). L'OAT française (0.8%) et le Bund allemand (0.58%) conservent les niveaux de la semaine dernière.
Seule la Grèce voit son taux de rendement baisser de 9 points à 3.97%.
Marché des changes

La publication des prix à la consommation, plus faibles qu'attendu (à 0.1% versus 0.2%) a enrayé la reprise du dollar. La tendance reste donc aux prises de bénéfices, après trois semaines de hausse du billet vert. Par ailleurs, les cambistes suivent attentivement la situation politique en Italie. La paire EUR/USD se négocie à ce titre à 1.197 USD.
L'euro retrouve par ailleurs le chemin des 1.20 CHF et gagne du terrain face au yen à 131 JPY.


Rebond de l'EUR/USD

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Statistiques économiques

Le rapport JOLTS sur l'emploi, publié la semaine dernière aux Etats-Unis, a été salué par les investisseurs, tout comme l'indice du Michigan et les inscriptions hebdomadaires au chômage moins importantes que prévu (211K contre 219K). Les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse surprise de 2.2 millions de barils (contre -0.2M de consensus). Les indices des prix à la consommation et à la production, plus faibles qu'attendu, ont permis aux investisseurs d'apaiser leurs craintes de voir une remontée des taux accélérée.

En Europe, aucune donnée majeure n'a été publiée lors de la précédente séquence hebdomadaire, mais cette semaine, elle dévoilera la croissance économique du premier trimestre ainsi que les chiffres sur l'inflation (CPI attendu à 1.2%). Les investisseurs prendront également connaissance de la production industrielle et du sentiment économique allemand publié par l'institut ZEW.

Outre-Atlantique seront dévoilés : les ventes au détail, l'indice manufacturier de la Fed de New York, les permis de construire et mises en chantier ainsi que la production industrielle.
Les investisseurs minimisent les risques

Les investisseurs préfèrent porter leur attention sur les communications financières des entreprises et de ce fait, nuancent les tensions géopolitiques voire minimisent les conséquences d'une guerre commerciale.
Les actions en profitent, ce qui permet la réalisation de séries haussières historiques comme les 7 semaines de hausses pour le CAC40. Les indices reviennent sur des points techniques pertinents, véritable test pour connaître la puissance du mouvement ascendant et vérifier les intentions d'allègements des opérateurs, voulant se protéger contre les risques potentiels.