PARIS, 22 septembre (Reuters) - Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, a été placé en garde vue mardi pour être interrogé sur ses liens avec le patron du club de Montpellier Mohamed Altrad dans le cadre d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, a-t-on appris de source policière.

Quatre autres personnes - Altrad, Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation du Mondial de rugby 2023 en France, Serge Simon, vice-président de la FFR, et Nicolas Hourquet, son responsable des relations internationales - étaient également entendues par la police parisienne, a-t-on précisé de même source.

L'enquête préliminaire porte sur des soupçons de pressions qu'aurait exercées Bernard Laporte sur la commission d'appel de la FFR pour atténuer des sanctions contre le club de Montpellier alors qu'une entreprise qu'il dirige, BL Communications, avait signé en 2017 un contrat de prestations d'image avec le groupe Altrad, qui est également sponsor de l'équipe de France de rugby.

Bernard Laporte avait finalement renoncé à ce contrat mais l'enquête préliminaire avait déjà été lancée à la demande du ministère des Sports.

L'ancien sélectionneur du XV de France brigue un second mandat lors des élections à la présidence de la FFR qui auront lieu le 3 octobre.

La FFR n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire. (Julien Prétot, avec service France, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Henri-Pierre André)