PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes montent mercredi à mi-séance, poursuivant le rebond de la veille, les publications de résultats prenant le pas sur les inquiétudes concernant la crise sanitaire et l'inflation.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,5% pour le Dow Jones, de 0,3% pour le S&P-500 et quasiment stable pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,03% à 6.412,32 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,62%, ralenti par les replis de SAP et Daimler, et à Londres, le FTSE avance de 1,66%.

Le FTSEurofirst 300 est en hausse de 1,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,07% et le Stoxx 600 de 1,04%.

Les grands indices poursuivent leur remontée après avoir subi leur pire séance de l'année lundi en réaction à un regain d'inquiétudes sur l'évolution de la pandémie avec le variant Delta.

Une série de bonnes prévisions d'entreprises favorise la hausse des actions côté européen, tandis que Wall Street prend connaissance des résultats de Johnson & Johnson ou encore Coca-Cola avant d'ici la fin de semaine ceux de Texas Instruments, Twitter ou AT&T.

D'après les données IBES de Refinitiv, les bénéfices des sociétés du S&P-500 devraient avoir bondi de 72,9% en avril-juin et ceux du STOXX 600 de 115,2% par rapport à l'an dernier.

Les investisseurs se préparent également à la réunion jeudi de la Banque centrale européenne, qui prendra en compte son nouvel objectif d'inflation symétrique de 2%.

VALEURS EN EUROPE

L'ensemble des indices sectoriels sont en hausse, de celui de l'alimentaire et boissons (+0,41%) à celui des transports et loisirs (+2,33%).

En Bourse d'Amsterdam, le fournisseur d'équipements pour semi-conducteurs ASML prend 3,29%, proche d'un pic historique, après avoir relevé ses perspectives de ventes annuelles et annoncé un nouveau plan de rachat d'actions.

Dans son sillage, STMicro, en tête du CAC 40, et Infineon gagnent 2,88% et 3,34% respectivement.

Dans le rouge, l'éditeur de jeux vidéos Ubisoft recule de 3,60% après la baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre.

Plastic Omnium grimpe de 4,83% et Vallourec de 4,51% après avoir relevé leurs prévisions annuelles.

L'exploitant de maison de retraite et de clinique Orpea monte de 3,78% après avoir réalisé une croissance organique de 9,8% du chiffre d'affaires trimestriel grâce à la remontée des taux d'occupation de ses établissements.

Du côté des changements de recommandation du jour, l'action Sodexo (+3,95%) est bien entourée après une note de Jefferies, passé à l'achat.

Parmi les plus fortes baisses du Dax, le spécialiste des logiciels professionnels SAP cède 3,46% après une révision à la hausse de ses perspectives annuelles jugées insuffisantes.

Le constructeur automobile Daimler perd pour sa part 0,8% après avoir averti que la pénurie de semi-conducteurs affecterait ses ventes au second semestre.

TAUX

La hausse des actions défavorise les emprunts d'Etat dont les rendements remontent logiquement: celui des bons du Trésor américain à dix ans US10YT=RR est en hausse de près de trois points de base à 1,2384% après avoir atteint la veille un creux de cinq mois à 1,128%.

"La baisse des cours est allée trop loin [lundi] mais il est dangereux de dire que c'est terminé pour l'instant tant que nous ne voyons pas davantage de stabilisation", a déclaré Jan von Gerich, analyste en chef chez Nordea.

En Europe, la remontée du rendement du Bund à dix ans est plus modeste, il gagne moins d'un point de base à -0,404%.

CHANGES

Les variations sont limitées sur le marché des devises où le dollar grappille 0,08% face à un panier de devises de référence et l'euro (-0,04%) est à 1,1774 dollar.

PÉTROLE

A l'image du marché action, les cours pétroliers poursuivent leur remontée, malgré les chiffres de l'American Petroleum Institute (API) montrant une augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le baril de Brent gagne 1,49% à 70,38 dollars et le brut léger américain 1,32% à 68,09 dollars.

(Reportage Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga