KONIGSWINTER, Allemagne, 19 mai (Reuters) - Les ministres des Finances des pays membres du G7, qui se réunissent en Allemagne jeudi et vendredi, devraient se concentrer lors de leurs discussions sur la manière d'aider économiquement l'Ukraine.

L'inflation mondiale galopante, le changement climatique, les problèmes liés aux chaînes d'approvisionnement et à la crise alimentaire figurent également parmi les sujets prioritaires des rencontres.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de la France, des États-Unis, du Japon, du Canada, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de l'Italie tiendront des discussions alors que l'Ukraine est envahie par la Russie depuis le 24 février.

La guerre en Ukraine a changé la donne pour les puissances occidentales, les obligeant à repenser leurs relations avec la Russie, non seulement en termes de sécurité, mais aussi d'énergie, d'alimentation et d'approvisionnement.

"La guerre en Ukraine est au centre de nos débats. Mais il y a d'autres questions qui doivent être discutées", a déclaré un responsable du G7, sous couvert d'anonymat, ajoutant que la dette, la fiscalité internationale, le changement climatique et la santé mondiale étaient autant de sujets à débattre.

L'Ukraine estime ses besoins financiers à 5 milliards de dollars par mois pour continuer à payer les salaires des employés publics et à faire fonctionner l'administration malgré les destructions quotidiennes causées par le conflit.

L'aide financière à court terme qui doit être convenue par le G7 couvrirait les besoins de l'Ukraine pendant trois mois.

La Commission européenne a proposé mercredi de fournir jusqu'à 9 milliards d'euros de prêts financés par des emprunts de l'UE pour couvrir les besoins de Kyiv jusqu'à fin juin.

Le bloc envisage également la confiscation des avoirs russes désormais gelés dans l'UE comme sources de financement mais certains pays, comme l'Allemagne, affirment que cette idée, bien qu'intéressante sur le plan politique, reposerait sur des bases juridiques fragiles. (Reportage Leika Kihara, David Lawder et Jan Strupczewski; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)